20 000 travailleurs temporaires marocains vont récolter les fraises espagnoles en 2019
L’année prochaine, le gouvernement marocain envisage d’envoyer 20 000 travailleurs saisonniers en Espagne pour récolter des fraises et autres fruits rouges, comme l’a annoncé le ministre de l’Emploi, Mohamed Yatim, à l’issue d’une réunion avec l’Agence nationale pour l’emploi (ANAPEC), chargée de la sélection des candidats.
L’institution a publié une déclaration selon laquelle ce chiffre impliquerait une augmentation de 4 000 travailleurs saisonniers par rapport à la campagne de 2018, et ajoute que plus de 8 000 femmes (vu que l’opération n’est ouverte qu’aux femmes) auront des contrats renouvelés.
Cependant, ils ne font aucune référence au nombre considérable de travailleurs saisonniers qui ont fui en 2018 à leur arrivée en Espagne ou peu de temps après pour devenir des immigrants en situation irrégulière et qui, selon des sources proches du processus, impliquaient au moins 2 500 femmes.
Il n’ya pas non plus mention des divers scandales rapportés par d’autres travailleurs saisonniers, que ce soit à cause du harcèlement ou d’agression sexuelle, ou à cause des mauvaises conditions de travail et de vie dans plusieurs exploitations de fraises, toutes situées dans la province de Huelva.
La déclaration n’indique qu’indirectement que l’objectif de la nouvelle opération de contractualisation est de garantir un « travail décent » avec certaines « garanties en matière de sélection, d’hébergement, de conditions de travail et de suivi » de l’opération, le tout étant en accord avec « la partie espagnole. »
Une des nouvelles règles est que les travailleurs qui participent à quatre saisons auront droit à une carte de séjour espagnole, qui transformera cette opération en un « modèle de migration circulaire ».