L’ONSSA s’attaque à la réglementation du commerce du thé
L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) se retrousse les manches pour mieux organiser le commerce du thé. Ce commerce est actuellement régi par l’arrêté viziriel du 21 mai 1951 tel qu’il a été modifié et complété par le décret n° 2-95-10 du 22 novembre 1996 réglementant le commerce du café, de la chicorée, notamment ses articles des titres III et IV.
Les dispositions des articles du titre III de cet arrêté viziriel, fixent les dénominations de vente pour le thé vert et fleur du thé, les opérations licites (mélange des thés de différentes origines) et celles qui sont interdites (vente de thé en vrac, préparation de comprimés avec les résidus de «criblage», coloration du thé vert et le lustrage au moyen du gypse ou «de talc» et autres).
Cependant, l’arrêté viziriel ne prévoit en aucun cas d’autres dénominations telles que thé noir, thé décaféiné, thé soluble et thé aromatisé. Aussi, les caractéristiques chimiques du thé, l’interdiction d’addition du faux thé et les teneurs des contaminants et des résidus de produits phytosanitaires n’y sont pas pris en considération.
À cet effet, et dans la cadre de la mise à niveau de la réglementation relative au thé avec les standards internationaux aussi bien en matière de qualité du produit qu’en matière de sa sécurité sanitaire, l’ONSSA a élaboré, en concertation avec les professionnels du secteur concerné, un projet de décret. Ce dernier vient abroger toutes les dispositions relatives au thé prévues par l’arrêté viziriel du 21 mars 1951 réglementant le commerce du café, de la chicorée et du thé.
En gros, ce projet de décret, approuvé par la profession concernée et par la Commission interministérielle permanente pour le contrôle alimentaire et la répression des fraudes (CIPCARF), vise essentiellement à moderniser la réglementation du thé au Maroc pour l’aligner avec les standards internationaux, définir les différents types de thé, déterminer par arrêté ministériel les caractéristiques chimiques du thé et enfin interdire l’addition du faux thé.
À noter que, placé sous la tutelle du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime et doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, l’ONSSA constitue un dispositif institutionnel mis en place pour appuyer les orientations stratégiques tracées par le Plan Maroc Vert qui ambitionne de faire de l’agriculture marocaine un levier de croissance essentiel de l’économie nationale.
Source : aujourdhui.ma