La courgette de Souss Massa en péril
La production de courgettes de plein champ, dans la région Souss Massa, est en train de partir en fumée. Les détails.
La production de courgettes de plein champ, dans la région Souss Massa, est en train de partir en fumée, selon L’Economiste qui se penche sur le problème dans son édition du 5 décembre. La production vient en effet d’être attaquée par le TolCNDV, aussi appelé virus New Delhi. Et le seul moyen de l’éradiquer est d’arracher les plantes infestées et de les incinérer. Une décision que les professionnels n’ont pas hésité à prendre et qu’ils pourraient même étendre aux autres cucurbitacées de la même famille, comme le concombre, le cornichon ou encore le melon.
En nombre de graines semées, ce sont près de 2.000 hectares qui sont en péril dans la région Souss Massa. « Sachant que chaque hectare produit 40 tonnes environ de courgettes, ce sont des milliers de tonnes qui seraient ainsi incinérées au fur et à mesure de la découverte du virus ».
Il faut préciser que la courgette aujourd’hui attaquée par le TolCNDV est destinée principalement à l’export, en raison de la cherté de son coût de production. Et ce n’est que grâce à l’export que le marché local peut être alimenté. A cause du virus, beaucoup d’agriculteurs se sont abstenus.
Par ailleurs, le secteur des fruits et légumes se heurte, depuis des années, à d’autres contraintes, notamment sociales, en attendant une issue salutaire. “Le gouvernement devrait d’abord trouver des solutions aux problèmes déjà soulevés par la profession avant de commencer à parler de l’alignement au Smig et au Smag”, martèle Omar Mounir, vice-président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et légumes (Fifel). La fiscalisation est un autre dossier sur lequel bute la profession. Etant donné que seuls les petits et moyens agriculteurs continueront à bénéficier de l’exonération fiscale, beaucoup d’exploitations familiales sont en train de penser à morceler leurs biens afin de contourner le paiement de l’impôt.
Source : le360.ma