Production excédentaire en Tunisie : après les agrumes, c’est au tour des pommes de terre

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Cette maxime s’applique parfaitement au département du Commerce lequel, en dépit de la répétition et la persistance, depuis des décennies, des mêmes problèmes générés soit par les pénuries, soit par les excédents de production, n’est pas parvenu à arrêter des stratégies efficaces pour faire face à cette problématique, devenue hélas structurelle.

Et pour cause. En l’espace de deux ans, les agriculteurs du pays, excédés par cette incompétence génétique de “messieurs Commerce” qui ne se démènent pas assez ni pour écouler leur production ni pour la stocker, ont été amenés à déverser leur production sur la voie publique.

Tout le monde se rappelle ces quantités énormes de lait, de datte et d’agrumes jetées dans la rue.

Aujourd’hui, la scène est sur le point de se répéter dans la région du nord-ouest, plus particulièrement dans la région de Jendouba, à cause d’une surproduction de pommes de terre.

A défaut de stratégies cohérentes d’écoulement, d’exportation et de stockages régulateurs, “les cultivateurs risquent de perdre 50% de leur production”, a estimé Taoufik Riabi, président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche, qui a ajouté: “les pertes subies par les agriculteurs sont énormes à cause de la baisse des prix lesquels ne couvrent pas le coût de production (500 millimes)” .

Rappelons également que les agriculteurs achètent lors de la saison de culture le kilogramme de pomme de terre entre 600 et 900 millimes. Actuellement, ils le vendent à 300 millimes à la production.

Franchement, trop c’est trop. Le moment est venu pour que chaque partie assume ses responsabilités. Il faut sévir. C’est le moins qu’on puisse dire.

Source : webmanagercenter.com

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