Premier Festival national des petits fruits rouges : Une filière à haute valeur ajoutée en pleine expansion
Plus rentables et très demandés par les marchés, les fruits rouges au Maroc connaissent une véritable expansion, qui se concentre principalement au Nord, dans le bassin du Loukkos. Dans la province de Larache, où se tient le premier Festival national des petits fruits rouges, la filière réalise annuellement un chiffre d’affaires estimé à 2.341 milliards de dirhams, selon un rapport de la Direction régionale de l’Agriculture de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Du 16 au 19 mars à Larache, le Festival national des petits fruits rouges a été organisé, sous le thème «valorisation des petits fruits rouges dans le cadre du Plan Maroc Vert, levier de développement agricole». Le choix de l’ancien Lxus, n’est donc pas un fruit du hasard : Larache qui fait partie du plus grand bassin de production des petits fruits rouges, concentre 80 % de la production nationale, avoisinant une moyenne annuelle de 130 000 tonnes.
Une production exponentielle
La production de la campagne 2015/2016 a été de 162 710 tonnes. Le développement des fraises, framboises et myrtilles a été favorisé par la proximité de l’Europe, le climat favorable, la disponibilité des terres, de l’eau et de la main d’œuvre qualifiée. C’est une culture modernisée à haute valeur ajoutée avec des possibilités importantes à l’export.
Les fruits rouges occupent dans le périmètre du Loukkos une superficie de 5 361 ha dont 3 500 ha de fraisiers, 1 200 ha de myrtilles et 1 100 ha de framboisiers. Alors qu’on assiste à une stagnation ou un recul de la superficie de la fraise, le mûrier est une nouvelle espèce qui voit le jour dans la région en 2017, nous fait savoir Mohamed Doudouch, ingénieur en chef du Département du Développement Agricole Office régional de mise en valeur du Loukkos.
Actuellement, on assiste à une extension des superficies de framboise et de myrtilles, dépassant les prévisions de l’année précédente avec une stagnation de la superficie de la fraise. L’avantage que prennent framboises et myrtilles est dû à une rentabilité supérieure qu’à celle des autres fruits rouges.
La framboise (Rubusidaeus) a démarré en 2005 avec 30 ha et couvre une superficie de 1 100 ha en 2017 pour une production de 10 430 T en 2016. La quantité exportée durant la campagne 2015/2016 est de 9 3524 tonnes dont 8 561 à l’état frais et 793 T à l’état surgelé.
La myrtille (Vaccinium) a démarrée en 2008 avec 150 ha et connait actuellement une extension sur 1 200 ha pour une production de 12 280 tonnes en 2016. Les exportations durant la campagne 2015/2016 ont été de 11 664 T dont 11 382 T en frais et 198 T en surgelé. Les petits fruits rouges marocains sont exportés au niveau de 41 pays dans les 5 continents mais la destination principale reste l’Union Européenne.
Les petits fruits rouges marocains sont exportés au niveau de 41 pays dans les 5 continents. Au total 30 pays en sont destinataires : 16 pays de l’Union Européenne et les pays du Golfe, Australie, du Nord d’Afrique et d’Amérique Latine. Les exportations durant la campagne 2015/2016 ont été de 11 664 tonnes dont 11 382 en frais et 198 en surgelé.
La consommation de ces petits fruits rouges est en croissance au niveau mondial. Une importante fenêtre de décembre à mai est à saisir car la production européenne est basse durant cette période. Plusieurs multinationales spécialisées dans le domaine se sont installées et ont déjà démarré leurs investissements au Maroc dans ce domaine depuis 2008. La progression des exportations marocaines le long de ces dernières années, surtout en fraises surgelées, est due essentiellement à l’implantation au Maroc de grandes firmes européennes. Ces dernières ont réalisé d’importants investissements dans les 23 unités industrielles de conditionnement et surgélation et en installant des structures d’encadrement en faveur des groupes de producteurs.
La quasi-totalité des exportations agricoles sont désormais certifiées EUREPGAP et la majorité des stations de conditionnement et unités de surgélation sont certifiées HACCP pour répondre aux exigences des clients et aux normes techniques des marchés européens et américains notamment en matière de contrôle des résidus des produits phytosanitaires, de protection de l’environnement et de la traçabilité pour chaque lot exporté.
Source : yabiladi.com