Maroc : L’agriculture demande un coup de pouce

 

Les professionnels du secteur agricole se mobilisent pour réclamer des incitations fiscales. Les membres de la Fédération des chambres d’agriculture ont prévu des actions de lobbying auprès des différents groupes parlementaires. Pour eux, «l’examen du projet de loi de finances (PLF) est l’occasion de mettre en avant certaines revendications sectorielles».

En tête, «la nécessité de lancer une deuxième phase du Plan Maroc Vert, à l’image de ce qui a été fait pour l’industrie ou le tourisme». Pour Lahbib Bentaleb, président de la Fédération des chambres d’agriculture, cela «permettra de capitaliser sur les acquis et de mettre en place de nouvelles mesures à même de répondre aux attentes des opérateurs». Ces derniers sont appelés à bien négocier le virage de la normalisation fiscale progressive.

Au moment où les groupes parlementaires de la 1re Chambre ont commencé à déposer leurs amendements relatifs au PLF 2018, les membres de cette fédération, dont certains sont députés ou conseillers, portent les doléances des opérateurs agricoles au sein de l’hémicycle. Les Chambres d’agriculture réclament «l’introduction d’une fiscalité dynamique, qui redonnerait aux chefs d’entreprises agricoles la maîtrise du temps, afin de négocier les différentes phases de vie de leurs projets».

Les opérateurs appellent à «maintenir le taux de l’IS à 17,5% et celui de l’IR à 20% à l’issue de la phase transitoire», prévue dans le cadre du plan de réforme de la fiscalité agricole. Pour eux, l’idée est de «favoriser le renforcement de la compétitivité du secteur, dans un contexte mondialisé». Ils réclament aussi l’instauration d’une exonération de la cotisation minimale. Pour eux, «c’est plus pertinent qu’elle soit effective à compter de l’exercice où elles atteindraient le seuil d’imposition à l’IS ou à l’IR et non pas à partir de la date de démarrage de l’exploitation».

Les membres de cette fédération proposent également de ramener le taux de cette cotisation de 0,5 actuellement à 0,25%. «C’est important de prendre en considération les spécificités du secteur. C’est dans ce sens que nous croyons judicieux que les produits agricoles puissent bénéficier de cet abattement déjà appliqué aux entreprises commercialisant par exemple l’huile ou la farine», fait-il valoir.

Ces derniers ont aussi défendu «l’introduction d’un amendement pour étendre aux exportateurs indirects l’exonération de l’IS suivie d’une imposition au taux spécifique de 17,5%, déjà applicable au chiffre d’affaires réalisé par les entreprises sur les ventes de produits aux entreprises installées dans les zones franches d’exportation».

Source : leconomiste.com

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