MAROC : Chute des quantités et des prix de la tomate à l’export
Si la campagne d’exportation, qui a été, plus au moins, bénéfique pour les producteurs-exportateurs marocains, lors des premiers mois, aujourd’hui la situation est morose. Les prix de la tomate sont en baisse depuis 10 jours à cause de l’abondance de l’offre.
Hausse des exportations et baisse des prix. C’est du moins ce qui ressort de la situation des exportations de la tomate, afférentes à la campagne 2017-2018, arrêtée au 14 janvier. Celles-ci celles-ci font état d’une augmentation des quantités exportées de la tomate à hauteur de 5 %, soit 222,1 kilos-tonnes au titre de la campagne 2017-2018, contre 211,9 kilos tonnes en 2016-2017. Toutefois, les quantités expédiées durant la même période sont en baisse de 7% par rapport aux exportations cumulées durant la campagne de 2015-2016 (239,4 kilos tonnes). Sur le plan des prix, la campagne d’exportation est malmenée. «Depuis plus d’une semaine, les prix ont baissé de 1,40 euros à 0,40 euros/kg pour la tomate», explique Omar Mounir, vice-président et porte-parole de la Fifel. Cette baisse résulte, pour l’essentiel, de l’abondance de l’offre sur le marché, à cause des expéditions réalisées sur les marchés de l’Union européenne par l’Espagne et le Maroc. Et actuellement, les prix de la tomate ne sont pas aussi bénéfiques au niveau du marché interne. Après une flambée de prix en raison du froid qui a marqué la région du Souss depuis le mois de décembre accompagnée d’une amplitude thermique, la production de tomate a diminué sensiblement.
Notamment à cause des températures élevées enregistrées en octobre et qui ont affecté la production de deux bouquets pendant le mois de décembre. Actuellement, avec la dissipation du froid, les prix sur le marché interne sont actuellement stables et ils sont passé d’environ 250 DH/caisse de 28 kilos, soit 6 à 7 DH/kg à environ 75 DH ou 50 DH/caisse, soit 2,5 à 1,90 DH/kg au marché de gros à Inzegane. Une situation qui est loin d’étonner Lhoucine Aderdour, président de la Fédération interprofessionnelle de production et d’exportation des fruits et légumes (Fifel) : «quand les prix flambent sur le marché national, tout le monde en parle, mais dès qu’ils commencent à baisser, personne ne pensent au producteur» . Par marché d’export, c’est l’UE, le partenaire commercial traditionnel du Maroc qui s’est accaparée la part du lion avec 77 %, soit 170,6 kilos tonnes durant la même période précitée contre 154,9 Kilos tonnes en 2016-2017. Elle est suivie du marché russe avec 19 %, soit 43,3 kilos tonnes contre 48,2 KT durant la même période de la campagne 2016-2017. Les exportations pour les pays du Golf sont restés stables à hauteur de 3 %, soit 6 KT du 1e septembre 2017 au 14 janvier 2018. Par ailleurs, l’obligation de la délivrance du certificat phytosanitaire à l’entrée de l’UE avance selon la profession puisque deux bureaux, l’un à Biougra et l’autre à Ait Amira ont été installés avec des techniciens pour renforcer les équipes de l’ONSSA. Pour rappel, la Direction générale de la santé (DGS) de l’UE a adopté, le 28 avril 2017 par vote, la directive révisée n°2000/29/CE, qui a instauré l’obligation du certificat phytosanitaire à l’entrée de l’UE qui atteste que les exportations des pays tiers satisfont les exigences pour leur introduction dans ce marché.
Source : www.leseco.ma/