Espagne: les Fraises et myrtilles touchées par les basses températures
Les fraises et les myrtilles subissent l’impact des basses températures enregistrées depuis le début de 2018. Le froid a retardé le démarrage de la campagne des fraises et a provoqué une baisse du volume habituel récolté. Cette culture a été la plus touchée par les intempéries et les producteurs espagnols ont de nouveau compté sur sa rentabilité.
La superficie a augmenté à 5 890 hectares, soit 9% de plus que l’année précédente. Mais le froid a pesé sur le développement des plantes et a endommagé leur production, juste au moment où les prix sont plus élevés.
Cependant, la valeur des fraises continuera d’augmenter sur les marchés grâce, en partie, à la tendance à la hausse de la consommation d’aliments sains. La saison précédente a également démarré avec un retard (mais pas aussi important) dû aux conditions météorologiques et avec une baisse de 7% de la superficie, mais finalement, le volume récolté a atteint une valeur marchande de 454,66 millions d’euros (1,18 € / kg) ; soit 15% de plus que dans la campagne 2015-2016. Fresón de Palos, Cuna de Platero et Arofa ont été les plus grands producteurs espagnols de fraises en 2017, suivis par les coopératives Onubafruit et Fruta de Andalucía.
Les myrtilles ont également été affectées par le froid qui a frappé la péninsule ibérique depuis janvier dernier. En hiver, cette culture résiste à des températures inférieures à 0°C, mais en Espagne, on plante une variété précoce qui, en cas de hausse des températures au printemps, provoquerait l’accumulation de la production. La campagne qui a démarré il y a quelques jours sera également marquée par une augmentation de 12,5% de la superficie, ce qui en fait le deuxième fruit rouge le plus planté de la province de Huelva. Cependant, cette croissance entraînera une nouvelle baisse de valeur, qui avait déjà baissé en 2016 de 25,8%, à 3,47 euros le kilo.
L’Espagne est devenue une puissance mondiale dans la commercialisation des fruits rouges et la majorité des marchés qui importent des fruits espagnols se trouvent dans l’Union européenne. L’Allemagne représente à elle seule 31,15% du total (122 993 tonnes). La concentration de l’offre à travers des organisations telles que Onubafruit, Fruta de Andalucía, Plus Berries ou Freshuelva a amélioré la capacité de négociation du secteur, ainsi que les marges bénéficiaires. En fait, les producteurs envisagent maintenant de faire le saut vers le continent asiatique. Cependant, ils reconnaissent que, pour que cela soit possible, ils ont besoin de l’administration publique pour introduire des protocoles de vente dans certains pays où les fruits ne peuvent pas être vendus.
Le développement de nouvelles variétés plus durables, l’élimination des intermédiaires et l’amélioration de la technologie sont les principaux défis du secteur à l’heure actuelle. Les producteurs s’efforcent également de concentrer davantage l’offre afin de devenir plus compétitifs.