La tomate marocaine attaquée par l’UEEA

Les exportateurs de tomates au sein de l’UEEA font pression sur la Russie pout qu’elle arrêter ou à réduire pendant deux mois ses importations de tomates du Maroc.

La compétitivité agricole du Maroc ne convient pas à plusieurs membres de l’Union économique eurasiatique (UEEA). Ils font pression sur la Russie pour qu’elle cesse d’importer la tomate marocaine.

Le Maroc est le quatrième exportateur mondial de tomates en 2019 avec 588 000 tonnes, en hausse de 17,3% par rapport à un an plus tôt.  Le Maroc a devancé la Belgique, la France et la Turquie et n’a été surclassé que par le Mexique, les Pays-Bas et l’Espagne.

Selon un article sur northafricapost.com, le syndicat eurasien des exportateurs de tomates se plaint de ce qu’il considère comme une concurrence déloyale de la part de ses homologues marocains dont les produits sont meilleurs et moins chers malgré la distance.  Les associations de fruits et légumes au sein de l’Union, formée par cinq États (Russie, Kazakhstan, Bélarus, Arménie et Kirghizstan), ont déclaré que les prix des tomates marocaines sur le marché russe sont presque égaux au coût de production au sein de l’Union.

Ils ont estimé que les meilleures conditions météorologiques au Maroc sont favorables à la culture de tomates à moindre coût, tandis que dans l’Union eurasienne, il fallait plus d’électricité pour assurer la ventilation et l’éclairage, ce qui augmente le coût de production.  Par conséquent, ils ont exhorté, dans une lettre adressée au ministère de l’Agriculture russe, la Russie à arrêter ou à réduire pendant deux mois ses importations de tomates du Maroc et également de Turquie.

Ils ont réclamé aussi, pour limiter les répercussions des importations de tomates, la taxation de leur valeur de 80%. Ce qui permettra, selon eux, de réduire les importations et , partant, augmenter l’offre locale.

Une commission pour évaluer les quantités de tomates importées

Dans une première réponse, le département de l’agriculture russe voit les choses autrement. Il estime que l’interdiction de l’importation des tomates marocaines ne contribuera pas au renforcement de l’offre locale. Bien au contraire, une décision de ce genre constitue une violation des engagements de la Russie envers l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Il a été procédé, par conséquent, à la constitution, au sein de l’UEEA, d’une commission chargée d’évaluer les quantités de tomates importées, ainsi que le préjudice supposément subi par les producteurs locaux.

C’est le 1er janvier 2015 qu’est entrée en vigueur l’UEEA. Cet ensemble géopolitique, doté d’un organe de gouvernance à s savoir la Commission eurasiatique. Celle-ci représente 183 millions d’habitants, 1/5 des réserves mondiales d’hydrocarbure et a un PIB de 1,9 milliard d’euros.

Source : l’opinion

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