Des capteurs visualisent la croissance des pommes de terre
La culture des pommes de terre pourrait utiliser beaucoup plus les données. C’est pourquoi un consortium d’entreprises et d’instituts japonais et néerlandais a entamé des recherches sur le développement de cultures axées sur les données. La Business Unit Greenhouse Horticulture and Flower Bulbs de l’université et de la recherche de Wageningen gère le projet et une équipe multidisciplinaire mène les recherches. Par exemple, les chercheurs de WUR et de OnePlanet ont mis au point une méthode pour mesurer le développement des tubercules sous terre à l’aide de capteurs simples.
Le Japon est un pays où la haute technologie est très présente. En même temps, il y a beaucoup de petits agriculteurs souvent sans successeur. L’utilisation de techniques modernes pourrait attirer une nouvelle génération de jeunes agriculteurs et offrir une solution : les données relatives à la culture pourraient aider l’agriculteur à détecter les maladies, par exemple. Pour développer de telles techniques, des connaissances sur la culture sont nécessaires. Or, ce sont précisément ces connaissances qui sont disponibles dans les entreprises et les institutions de savoir néerlandaises.
C’est pourquoi un consortium néerlando-japonais a lancé le projet TTADDA : Transition To A Data-Driven Agriculture (transition vers une agriculture fondée sur les données). Ce projet est un partenariat public-privé et est financé par les gouvernements néerlandais et japonais, à savoir le Top Sector Horticulture & Propagation Materials et le ministère japonais de l’agriculture. Dans le cadre de TTADDA, le WUR et le NARO (Organisation nationale de recherche sur l’agriculture et l’alimentation) du Japon travaillent en étroite collaboration.
L’une des composantes de TTADDA est la prévision des récoltes. Les chercheurs du WUR ont mis au point une méthode permettant d’utiliser la tomographie par impédance électrique pour mesurer le nombre de pommes de terre qui poussent dans le sol et leur taille. Pour ce faire, des capteurs sont montés sur deux tablettes sensibles aux rayonnements électriques. Il est ainsi possible de réaliser une carte en 3D du sous-sol, sur laquelle les pommes de terre sont visibles.
La méthode a été testée à l’échelle dans des seaux dans la serre l’année dernière. Le développement des capteurs se poursuit avec l’institut néerlandais OnePlanet (une collaboration entre WUR, IMEC et RadboudUMC). Le test pratique aura lieu au Japon l’année prochaine : les planches équipées de capteurs seront placées derrière un tracteur et, tout en roulant, elles mesureront le développement des tubercules pendant la période de croissance.