Canada : état d’alerte contre le feu bactérien
Le feu bactérien, une infection bactérienne qui peut avoir des effets dévastateurs sur les vergers de pommiers, répartis dans toute la vallée d’Annapolis (Canada) au cours des périodes où il y a des vents violents et de fortes pluies comme c’était le cas en juillet dernier avec l’ouragan Arthur qui frappé la province de la Nouvelle-Écosse.
Les vents violents ont endommagés les arbres – les feuilles et les branches ont éclaté- créant un environnement favorable pour les bactéries qui sont très actives dans les temps humides et infectent les arbres à divers stades de production.
« L’ouragan a créé un environnement favorable pour la dissémination des bactéries, » affirme Andy Parker, président de l’Association des Nova Scotia Fruit Growers.
Le secteur souffre toujours des dégâts des pertes causées la campagne dernière, et les producteurs se réunissent ensemble pour réduire la probabilité d’une autre épidémie généralisée. Une approche collective à la lutte contre le feu bactérien est cruciale, surtout maintenant.
« La floraison est une période particulièrement dangereuse, car chaque fleur représente une porte d’entrée pour l’arbre et dans chaque champs il y a des insectes qui circulent et assurent la pollinisation mais ceci signifie également une dissémination très rapide des bactéries, » a déclaré Parker.
Parker sait très bien ce que le feu bactérien peut faire à un champ. A la suite de l’épidémie de l’été dernier, les 100 hectares de vergers associés à sa ferme basée à Grafton, CAP Farms Inc., ont perdu environ 10 000 arbres, dont plusieurs arbres avaient le potentiel de produire de nouvelles variétés à haute valeur ajoutée.
« Il faut au moins cinq à sept ans pour obtenir la production une fois que vous remplacez l’arbre », a déclaré Parker, qui a souligné que les producteurs de la région seront sensiblement affectés par une forte perte du potentiel productif.
Le secteur de pomiculture a développé un programme de rétablissement proactif dans le but de faire du feu bactérien un problème du passé. Parker admet qu’il y’a des problèmes de coût et de main-d’œuvre qui se posent aux producteurs pour mettre en œuvre ce programme, mais il est confiant que les résultats finaux vaudront la peine.
« Nous avons estimé que ce programme de traitement coûtera environ 1,7 millions de dollars au secteur, » a-t-il dit.
Perennia, une agence d’agroalimentaire et des bio-ressources appartenant à la province de la Nouvelle-Écosse, a récemment publié des alertes pour informer les producteurs de pommes des périodes où les vergers sont plus sensibles à l’infection par le feu bactérien.
« Les alertes servent à informer les producteurs sur le moment d’appliquer un antibiotique, » déclare said Chris Duyvelshoff, un spécialiste de l’horticulture chez Perennia.
« Les vergers sont plus en danger quand il y’a des températures élevées et un temps humide », rajoute Duyvelshoff.
« Plus la température est élevée, plus vite va la reproduction bactérienne ce qui signifie que le risque du feu bactérienaugmente également. Les arbres attaqués par le feu bactérien finissent par mourir ».
Duyvelshoff explique que le feu bactérien a été présent en Nouvelle-Écosse durant 30 à 40 ans, mais il a été cantonné dans une seule ferme avant que l’ouragan Arthur n’arrive.
« En général, le feu bactérien ne représentait pas un grand problème pour le secteur jusqu’à l’année dernière, » a-t-il dit.
Duyvelshoff est satisfait de ce que les producteurs sont en train d’apprendre sur les mesures préventives qui peuvent être prises pour protéger leurs fermes, et atténuer les risques liés au feu bactérien.
« Il y’a une énorme population bactérienne dans cette région à cause de ce qui s’est passé l’année dernière. Les producteurs doivent donc prendre les bonnes décisions aux bons moments, » a-t-il dit.
Source : dailybusinessbuzz.ca