Conditionnement d’agrumes: Le manque de stations pénalise le marché

Avant d’être distribués dans les marchés de gros, les agrumes destinés au marché national devraient d’abord transiter par les stations de conditionnement. Ce qui permettrait de stabiliser leur poids et leur saveur grâce à la conservation à une température ne dépassant pas 4 degrés. Une solution pour sauver les 40% perdus en cours d’acheminement à cause de conditions insalubres. En effet, sur les 2,3 millions de tonnes d’agrumes que le Maroc produit, seuls 60% sont consommés. Les 40% perdus ne sont pas captés par le producteur, mais payés par le consommateur. Le passage par les stations de conditionnement devrait donc être obligatoire aussi pour la marchandise destinée au marché national. Or, cette mise en application est juste impossible à généraliser quand bien même tous les producteurs s’aligneraient. En effet, la capacité des 53 stations de conditionnement opérationnelles au niveau national ne dépasse pas les 850.000 tonnes, ce qui représente seulement le tiers du verger national. C’est ce que la récente enquête, menée auprès des 53 stations de conditionnement par l’Ascam et Maroc Citrus, a démontré. En faisant ressortir que la valorisation et la conquête de nouveaux marchés n’ont pas pu accompagner cette production qui devrait être optimisée par la création de nouvelles stations de conditionnement. Mais aussi la génération de milliers de postes d’emploi. Les résultats de cette étude ont été présentés lors de l’assemblée générale de l’association, tenue dans la région Béni Mellal-Khénifra en janvier dernier.
L’actuelle campagne agricole s’est d’ailleurs distinguée par une crise de suroffre d’agrumes, la production nationale ayant atteint ses objectifs plus tôt que prévu. La filière agrumicole a connu, depuis l’entrée en vigueur du contrat-programme signé en 2008 entre l’Etat et la profession dans le cadre du plan Maroc Vert (PMV), un développement important grâce aux efforts entrepris par les professionnels et aux incitations accordées par l’Etat. Et portant essentiellement sur l’encouragement à l’investissement destiné au renforcement de l’amont productif, à la modernisation de l’outil de valorisation de la production et à la promotion des exportations.

Source : leconomiste.com

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