Des teignes génétiquement modifiées pourraient limiter les dégâts sur les cultures

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Des teignes de crucifères génétiquement modifiées pour produire une progéniture femelle qui ne survit pas jusqu’à atteindre le stade de reproduction, pourraient limiter la gravité des dommages causés par ces parasites pour le chou, le brocoli, et d’autres types de cultures, selon une nouvelle étude publiée dans la revue BMC Biology.


Une équipe de scientifiques des Etats-Unis, Royaume-Uni et de Chine déclarent qu’un gène dit « d’autolimitation » pourrait être un moyen efficace pour faire disparaitre les populations de leur propre espèce, induisant une réduction spectaculaire du nombre d’individus.

 

Selon l’agence de presse BBC news , les teignes génétiquement modifiées ont été développées par la société Oxitec basée à Oxford qui a démontré que la technique s’est révélée efficace dans des conditions contrôlées. L’USDA (département américain d’agriculture) a approuvée un essai sur terrain dans lequel les teignes génétiquement modifiées seront étudiées au cours de cet été à l’Université Cornell de New York.

 

« Nous avons besoin de cette nouvelle technologie pour résoudre certaines problématiques récurrentes », a déclaré le co-auteur de l’étude Tony Shelton, un professeur à l’université Cornell. Oxitec a noté que la méthode utilisée pour les teignes génétiquement modifiées est spécifique à l’espèce et que le gène de l’autolimitation est non toxique, ce qui signifie que l’approche ne constitue aucune menace pour les autres insectes ou les prédateurs de la teigne.

 

Recherche prometteuse pour une méthode de lutte non-toxique

 

Dans le compte rendu de l’étude, Shelton et ses collègues ont expliqué qu’ils ont développé un transgène qui sélectionne les mâles de la teigne des crucifères, Plutella xylostella.  Une méthode de lutte antiparasitaire « directe, spécifique à l’espèce » et qui permet seulement aux teignes mâles de survivre jusqu’à l’âge adulte.

 

Ils ont indiqué que l’introduction de ces teignes, génétiquement modifiées, parmi les populations sauvages a conduit à un déclin rapide des populations du ravageur. Dans d’autres expériences réalisées sur le brocoli, la libération d’une quantité relativement faible de mâles génétiquement modifiés en combinaison avec des teignes qui étaient résistantes au bio-pesticides BT (Bacillus Thurengiensis)  (qui est synthétisé par certaines cultures génétiquement modifiées) a bloqué la croissance de la population et a retardé la propagation de la résistance à ce pesticide.

 

Les expériences menées en 2013, ont démontré que les populations de P. xylostella ont été mises sous contrôle dans les 10 semaines qui suivent la libération des teignes génétiquement modifiées. Le Dr Neil Morrison d’Oxtieca a déclaré à la BBC news que les résultats de l’étude permettraient des « méthodes de lutte qui sont non-toxiques et sans pesticides. »

 

« Dans ce modèle intégré nous avons pu démontrer que les teignes Oxitieca vont retarder l’évolution de la résistance au BT ainsi que diminuer la population du ravageur. Donc, on a ce double avantage », a ajouté Shelton. « Si vous pouvez combiner les deux technologies, les plantes BT ainsi que les insectes génétiquement modifiées, vous pouvez avoir un système plus durable pour la gestion des ravageurs. »

 

 

 

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