Espagne: Des marocaines juste appropriées à la cueillette des fruits rouges!
Derrière les discours convenus quant au resserrement des liens de coopération mutuellement avantageuse, l’Espagne ne rechigne pas à exploiter de manière éhontée une main d’œuvre marocaine corvéable à merci !
Si les producteurs espagnols renouent avec un dynamisme économique qui a déserté le pays (et l’Europe avec) depuis 2008, place nette devra donc se faire pour la sous-traitance du ramassage des fruits, notamment les fraises, auprès du Maroc. Les Espagnols ne sont plus contraints à reprendre le chemin des champs et donc priver les Marocains de ces emplois saisonniers aussi pénibles que harassants et mal rémunérés. L’Agence nationale de promotion de l’emploi (ANPE) se frotte les mains à l’idée de voler au secours des producteurs espagnols qui, par ailleurs, concurrencent leurs homologues marocains dans les divers débouchés. Elle organise actuellement de vastes campagnes de recrutement. En ciblant des marocaines issues de milieux ruraux très pauvres qui plus est sont obligées d’abandonner pendant cinq mois leur enfants pour aller travailler dans un pays dont elles ne maîtrisent même pas la langue. On parle de 15 000 contrats pour cette année, contre 12 000 en 2008, juste avant la crise.
La question qui se pose dès lors a trait à la préservation des droits des marocaines forcées de s’exiler pour vendre leur force de travail dans des conditions inhumaines. Que fait l’Etat marocain dans ce cadre-là ? Nul besoin d’évoquer les brimades et autres sévices que ces esclaves du 3è millénaire endurent à quelques encablures du Royaume, dans les serres de l’Andalousie. Des reportages édifiants ont été réalisés pour dénoncer les conditions inhumaines de travail et de séjour des ouvrières marocaines. On est loin du respect de la dignité dont se gargarisent les responsables.
Source : http://www.perspectivesmed.ma