Europe: la tomate marocaine à nouveau montrée du doigt
Le Commissaire européen à l’agriculture et au développement rural rassure quant au niveau des importations européennes de tomates marocaines qui est loin d’affecter les prix sur le marché. C’est une réponse aux eurodéputés qui accusent le Maroc d’avoir dépasser ses quotas.
La tomate marocaine dérange une nouvelle fois au sein du Parlement européen. Cette fois-ci, ce ne sont pas les eurodéputés espagnols qui mènent la campagne de dénigrement, mais plutôt les italiens.
Le360 a appris de sources diplomatiques à Bruxelles qu’un eurodéputé italien critique depuis quelques jours, avec virulence, les opérateurs nationaux qui exportent leurs tomates dans le Vieux continent.
Le principal argumentaire présenté est que « les importations de tomates marocaines ont doublé de volume ». Elles auraient ainsi dépassé le quota autorisé.
Ces allégations n’ont pas tardé à faire réagir d’autres responsables européens. Selon les mêmes sources, Phil Hogan, Commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, a rapidement mis les choses au clair en expliquant aux eurodéputés que « les importations européennes des tomates marocaines n’ont pas dépassé les quotas mensuels fixés dans l’Accord agricole liant les deux partenaires ».
Pour preuve, le Commissaire a présenté les dernières statistiques relatives à ces importations et dont il ressort que l’absorption du quota a atteint 88% en novembre 2015, 82% en décembre 2015 et 97% en janvier 2016. Phil Higan ajoute que ce niveau d’importations est conforme à la moyenne observée pour cette période durant les trois dernières années.
Il est à noter que depuis la fin de l’année dernière, les prix des tomates connaissent une importante baisse sur les marchés européens. Cette situation a poussé l’eurodéputé italien, et d’autres avec lui, à croire que la baisse fait suite à une augmentation des importations de tomates à partir du Maroc.
Or, pour le Commissaire européen, le niveau des prix actuel de ce produit s’explique principalement par des températures plus chaudes que la moyenne de la saison qu’ont connue plusieurs régions européennes productrices. Cette situation a poussé à une augmentation de l’offre sur le marché.
Source : le360.ma