Filière phœnicole: les financements présentés à des investisseurs en marge de Sidattes
L’investissement dans la production des dattes a fait l’objet d’une rencontre avec les professionnels de la filière, en marge des travaux de la 8ème édition du SIDATTES 2018.
Premier constat : si les mécanismes d’incitation – notamment financière, existent bel et bien, les réactions des participants à cette rencontre dénotent une certaine défiance à leur égard.
Les raisons sont multiples, certaines sont dues aux rouages de l’administration, tandis que d’autres sont imputables aux investisseurs-agriculteurs.
La production des dattes assure à la région de Drâa-Tafilalet des revenus annuels estimés à 1,3 MM de DH. Un volume amené à croître compte tenu de la productivité actuelle – jugée très moyenne avec 20 à 25 Kg par palmier-dattier. Autant dire que le potentiel de croissance est bien réel, de même que les opportunités d’investissement. Surtout quand on sait que le Maroc continue d’importer chaque année 60.000 tonnes de dattes.
Crédits sans garantie ?
Qui dit investissement dit crédit bancaire. A ce titre, le Crédit Agricole a mis en place ‘’Tamwil Al Fellah’’. Un programme reposant sur trois axes principaux:
- Crédit dédié à la production: assorti d’un délai de grâce pouvant atteindre 7 ans, durée qui correspond au cycle de maturation du palmier-dattier.
- Crédits dédiés à la valorisation des dattes: programme orienté vers les GIE et les gros investisseurs, avances sur marchandises, avances sur subventions,…
- Crédits dédiés à l’exportation, ainsi qu’à la labellisation et la certification.
“40% des crédits sont accordés à de petits agriculteurs sans garanties, à taux réduit“, avance un responsable au sein de l’agence régionale du Crédit agricole. Malgré cela, les investisseurs présents affirment que les taux de crédit demeurent élevés compte tenu des conditions difficiles de production des dattes (long cycle de maturation, aléas climatiques,…).
Accompagnement contre l’agrégation
L’Etat a mis en place une série de mesures incitatives pour encourager les investisseurs:
- Prise en charge de 30% des coûts d’épierrage des terrains destinés à cette culture, plafonné à 7.000 DH.
- Irrigation: 100% de prise en charge pour les agriculteurs agrégés et 80% pour les investisseurs individuels.
- Distribution gratuite de plants.
- Equipements/machines: jusqu’à 50% de prise en charge.
- Subvention de 3.000 DH/ha pour les agriculteurs agrégés.
La plupart de ces mesures sont dédiées principalement aux agriculteurs agrégés, que ce soit en coopératives ou en GIE. Certains petits agriculteurs ont compris l’intérêt de s’inscrire dans cette démarche, sauf qu’ils estiment les démarches administratives trop lourdes et trop compliquées – surtout qu’ils comptent une large frange d’analphabètes dans leurs rangs.
Un autre facteur d’ordre plutôt ‘’culturel’’ vient également freiner les efforts d’agrégation. Un président de coopérative nous a confié que beaucoup de petits agriculteurs voyaient cette démarche d’un mauvais œil. Pour eux, s’agréger reviendrait à renoncer à son indépendance, voire à une part de sa fierté… Alors qu’il s’agit d’un processus qui au contraire, améliore leur production et leurs revenus, en leur apportant de surcroît des garanties.
Source : medias24.com
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