Gestion des ravageurs: des stratégies intégrées pour le succès de vos cultures (Part.1)
Si vous cultivez quoi que ce soit, même un peu de plantes en pot, vous êtes sûr que vous allez avoir des parasites … mais est ce que c’est un problème? Quel est le nombre d’individus qu’on peut tolérer ou d’une autre façon quel est le seuil à partir du quel on peut dire que cet insecte est nuisible ?
Un « seuil d’intervention » fait référence au moment où votre population de ravageurs nécessite un contrôle. Habituellement, le seuil d’intervention est marqué par un « niveau de préjudice économique » où la densité des ravageurs à laquelle votre perte de rendement coûte plus cher que les coûts de gestion.
Les avantages d’une stratégie de lutte intégrée
L’astuce pour une gestion de lutte antiparasitaire plus efficace est ce qui appelé IPM- Integrated Pest Management. Dans l’IPM, plusieurs méthodes peuvent être combinées pour créer un système de gestion solide qui correspond à vos besoins spécifiques. Vous pouvez concevoir une approche IPM en fonction de votre organisme nuisible, vos cultures ainsi que d’autres facteurs environnementaux qui entrent en jeu.
Qu’est-ce que l’IPM peut faire pour vous
1) Protéger les cultures des dommages
La séparation physique est une technique utile à utiliser lors de la gestion d’une serre (paillage, filet insecte-proof…). Cependant, il y a une limite à ce que cette séparation peut faire. Trop souvent, nous avons affaire à des producteurs qui s’appuient entièrement sur cette technique pour résoudre leurs problèmes phytosanitaires, toutefois une explosion de la population du ravageur surgit et endommage considérablement le potentiel des récoltes. Par conséquence, cela se traduit assez rapidement par des dommages financiers lorsque vous ne pouvez plus utiliser ou de vendre vos produits cultivés.
2) Protéger l’esthétique des cultures
Cela peut sembler un problème trivial, mais quand vous essayez de vendre le produit que vous avez cultivé, les gens ont tendance a ne pas choisir les produits moches ou endommagés. La plupart d’ entre nous sont habitués à acheter des produits irréprochables et parfaits dans les magasins.
Si vous voulez assurer une meilleure commercialisation à vos produits, vous devez penser à leur attrait esthétique ce qui signifie une meilleure gestion de la lutte antiparasitaire.
3) Limiter les vecteurs des maladies des plantes et des agents pathogènes
Les trois principaux insectes aux quels nous avons affaire pour les cultures maraichères sont les pucerons, les aleurodes et les thrips qui représentent en même temps des vecteurs communs d’autres maladies des plantes. La présence d’un de ces ravageurs dans vos serres représente un double risque d’une part en raison des dégâts provoqués par le ravageur même et d’autre part à causes des dommages causés par la maladie transmise.
Alors maintenant que vous savez pourquoi vous devez adopter une approche IPM pour gagner votre combat contre les problèmes phytosanitaires, comment allez-vous procéder? Nous répondrons à cette question dans notre prochain numéro.
Merci pour ces precieuses informations!