I-TERRA, une station automatisée de contrôle agricole créée par les étudiants de l’EMI
Destiné aux petits ou moyens agriculteurs qui veulent automatiser l’irrigation de leur exploitation, I-Terra est un projet lancé par 9 étudiants et membres du club d’Enactus de l’Ecole Mohammedia des ingénieurs (EMI), de spécialités complémentaires.
Lancée en octobre 2018, I-Terra est une station de contrôle agricole qui permet d’une part, de récolter plusieurs informations concernant le sol, notamment l’humidité, le rayonnement UV, la pression atmosphérique… Et d’autre part, de contrôler automatiquement le système d’irrigation grâce à des algorithmes qui se basent sur des données récoltées par des capteurs.
Les objectifs de ce projet sont la préservation de l’eau en évitant la surirrigation, de prémunir la nature en diminuant la consommation énergétique liée au pompage d’eau et ainsi, augmenter la productivité agricole. Et ce, à travers la mise à disposition des agriculteurs d’outils technologiques d’aide à la prise de décision et d’automatisation de l’irrigation.
« Nous avons vendu 15 stations en 2019 et 44 stations en 2020, principalement dans la région de Souss-Massa, les régions du Gharb de Rhamna et de Ait Yaâcoub », précise Achraf Zeghli, un des trois managers de ce projet.
Ayant une durée de vie moyenne de 12 ans, l’installation de la station I-Terra coûte 18.000 DH et accessoirement 1.500 DH /an pour le service d’aide à la prise de décision quant à l’irrigation, le suivi et la maintenance du matériel.
Depuis son lancement, la station I-Terra a permis l’augmentation en moyenne de 27% du rendement agricole des exploitants, en dégageant une économie de 12.540 KW d’énergie et de 427.300 m3 d’eau.
« Notre ambition est de développer davantage la station d’I-Terra, en utilisant de nouvelles technologies notamment à travers l’intelligence artificielle. Pour ensuite, créer d’autres solutions dédiées aux agriculteurs et répondre à d’autres problématiques », déclare Achraf Zeghli. Les porteurs de ce projet ont également pour ambition de généraliser l’implémentation de la station de contrôle dans toutes les régions du Maroc ainsi que dans certains pays d’Afrique sub-saharienne, en particulier au Gabon et au Mali.