La bactérie E. coli utilisée pour fabriquer du plastique biodégradable !
Des scientifiques de l’Institut de biotechnologie et de biologie moléculaire de la faculté des sciences exactes de l’Université nationale de “La Plata“ (Argentine) ont mis au point les résultats de recherche révélant la possibilité de production du plastique cent pour cent biodégradable en utilisant la bactérie Escherichia coli (E. coli), qui était la cause de la crise de concombre en Allemagne en mai 2011.
Selon les données obtenues par Hortoinfo, des chercheurs à l’Université de La Plata en Argentine ont obtenus des polyhydroxyalcanoates (PHA) (polymères naturels formés par des unités de monomères lipidiques qui comportent du carbone, de l’oxygène et de l’hydrogène) à partir de « Bradyrhyzobium diazoefficiens » qui est une bactérie qui forme des nodules sur les racines des légumineuses pour fixer l’azote atmosphérique.
Le biologiste Juan Ignacio Quelas a étudié l’influence des PHA que fabrique le micro-organisme selon divers paramètres métaboliques et physiologiques et leur interaction avec les légumineuses. Selon Quelas, il serait possible d’utiliser ces plantes pour produire des PHA dans leurs nodules et puis les purifier, une technique qui est déjà utilisée mais avec un faible rendement.
Moins cher avec d’E. coli
Pour réduire les coûts et rendre possible la production industrielle, les scientifiques ont pu insérer, par génie génétique, les gènes responsables de la synthèse des PHA dans les organismes qui, naturellement, ne les produisent pas comme l’Escherichia coli. Les avantages sont multiples: la production d’E.coli ne coûte pas cher et a une haute densité de culture. De même que sa manipulation génétique est facile.
La Bactérie
Escherichia coli (E. coli) est une bactérie commune dans les intestins des animaux et de l’être humain. Il existe de nombreuses souches d’E. coli dont la plupart sont inoffensifs, cependant, il existe une seule souche dangereuse qui est l’E. coli O157: H7.
Polyhydroxyalcanoates (PHA)
Les PHA ont été découverts en 1926 par le microbiologiste français Maurice Lemoigne tout en travaillant avec les bactéries Bacillum megaterium. Mais c’était dans les années 70, lorsque la hausse des prix du pétrole a poussé les entreprises à réfléchir à des alternatives aux plastiques traditionnelles dérivés du pétrole, que la recherche sur ces matériaux a vraiment prospéré. Dans les années 80, la société britannique Imperial Chemical Industries Ltd a développé un bioplastique, Biopol, qui est encore commercialisé jusqu’à aujourd’hui.
Source : Hortoinfo.es