« La culture de l’avocat est menacée dans la région espagnole de Valence »
Dans la région espagnole de Valence, il existe certaines zones chaudes où la culture subtropicale des avocats gagne du terrain. Ces dernières années, la consommation mondiale d’avocats est montée en flèche en raison de leurs extraordinaires propriétés nutritionnelles, et grâce à cela, la culture génère une rentabilité assez décente pour les producteurs. Il est donc logique que de plus en plus de producteurs envisagent cette alternative.
Son introduction n’est pas comparable à celle de l’orange, ni à celle, plus récente, du kaki, car les basses températures constituent une grande limite ; cependant, à une échelle plus réduite, l’avocat est à l’origine d’une revalorisation agricole et suscite un nouvel enthousiasme dans le secteur.
Toutefois, malgré cette bonne nouvelle, l’AVA-ASAJA s’indigne également de l’expression d’opinions négatives injustifiées sur la culture de l’avocat, qui dénoncent la consommation d’énormes ressources en eau et font d’autres affirmations de ce type « qui ne s’appliquent pas à nos zones de production.
Nous, les producteurs, ne gaspillons pas une seule goutte d’eau. Nous fournissons aux arbres juste la quantité d’irrigation dont ils ont besoin. Nous savons que l’excès d’eau est préjudiciable à la culture et nous prenons grand soin de mettre en place une irrigation rationnelle. En outre, étant donné qu’il s’agit d’une nouvelle culture pour Valence, il n’y a pas de parasites et de maladies graves, de sorte que les producteurs ne sont guère obligés d’utiliser des substances actives pour les combattre, et la tendance est clairement à la production biologique.
Nous savons qu’il nous reste encore beaucoup de connaissances à acquérir sur cette culture subtropicale. C’est pourquoi nous sommes en contact permanent avec les meilleurs experts de Malaga et d’Amérique du Sud, où ils ont une expérience beaucoup plus étendue. Je tiens à remercier tout particulièrement nos collègues de l’ASAJA de Malaga pour leur collaboration fructueuse. Ensemble, nous dirigeons le groupe opérationnel « Innovation de l’avocat », qui a pour objectif d’augmenter la productivité, de promouvoir la bonne expansion de la culture, de réaliser des transferts de technologie et de faire de l’Espagne le premier fournisseur européen d’avocats de qualité, durables et à faible empreinte carbone.
À l’AVA-ASAJA, nous avons également encouragé le lancement de l’Association des producteurs d’avocats (ASOPROA).
La commercialisation est une autre question à laquelle nous devons accorder une attention non moins grande. Il y a des entreprises de Malaga qui viennent à Valence pour acheter des avocats, et elles paient des prix décents aux producteurs.
Si nous parvenons à améliorer tous ces aspects et à garantir une rentabilité raisonnable à moyen et long terme, davantage de jeunes s’intéresseront à l’agriculture valencienne, ce qui contribuera à rendre le milieu rural plus attrayant et à freiner le dépeuplement. Nous apportons un contrepoids important à ceux qui attaquent la culture de l’avocat et qui disent du mal de ceux qui veulent travailler avec ce fruit. »
Source : https://www.freshplaza.fr/