Le marché russe est vital pour les clémentines marocaines
La campagne 2013-2014 était catastrophique pour les exportateurs de clémentines marocaines. “Les résultats ont à peine couverts les coûts d’emballage et de transport, ce qui n’était pas le cas pour les coûts de production. Plusieurs producteurs sont en difficulté » explique Fatiha Charrat, directrice des ventes et marketing chez Delassus.
Par conséquent, le gouvernement marocain a décidé de protéger et régulariser les exportations vers ce marché vital qui est la Russie. Ce dernier absorbe plus de 60% des exportations de clémentines marocaines. Durant ces 10 dernières années, à l’exception de 2013-2014, le Maroc expédié 120 000 tonnes en moyenne par an à Saint-Pétersbourg. Cette quantité a été réduite de 52% durant la campagne 2013-2014. Les exportations ont commencé trop tôt durant cette campagne, ce qui signifie que des fruits qui ne sont pas suffisamment mûres ont été expédiés.
Par conséquent, le marché a été inondé avec des clémentines de début Octobre jusqu’à la fin de Janvier. Cette hausse était inattendue par les principaux importateurs et le marché n’a pas réagi positivement.
Pour cette raison, le Conseil maroco-russe des affaires générales, Maroc Citrus, l’EACCE (Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations) et l’ASPAM (l’Association des producteurs d’Agrumes du Maroc) ont organisé plusieurs réunions, depuis le mois de Juillet, dans le but de trouver de meilleurs solutions pour les deux parties : protéger les producteurs et exportateurs marocains et protéger les importateurs russes.
Les solutions que les deux parties ont trouvé raisonnables et primordiales sont :
– Réglementer d’une façon hebdomadaire les exportations de sorte que le volume expédié soit en fonction de la capacité d’absorption du marché.
– Gérer raisonnablement le transport. Il y aura des départs quotidiens vers Saint-Pétersbourg, contraitrement à l’année passée quand un seul départ par semaine était possible. De cette façon les fruits seront expédiés progressivement, ce qui garantira une fraicheur pour les fruits au lieu de les envoyer d’un seul coup.
– l’EACCE se chargera du contrôle qualité avant expédition. Seuls les fruits qui correspondent à la première catégorie, conformément à la norme internationale, seront autorisés à être exportés.
– l’EACCE se chargera, également, du contrôle de la régulation de la quantité exportée en fonction de la situation du marché.
“Le Plan Maroc Vert projette, désormais, de se concentrer sur le côté marketing de notre secteur », explique Mme Charrat. “Auparavant, l’objectif, qui a été fixé, était d’augmenter la production des Agrumes à 2,9 million tonnes à l’horizon de 2018. Aujourd’hui, l’objectif est d’améliorer le volet exportation. La Russie, est bien évidement, le client numéro 1 pour les clémentines marocaines puisqu’elle absorbe 60% de nos exportations. En outre, le Nord d’Amérique est aussi un marché potentiel, surtout sur la première période (Octobre et Novembre), avec 15% des exportations. L’Union Européenne représente 20% du total des expéditions. D’autres marchés sont digne d’être mentionnés tels que Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et l’Asie en général.
Source : Freshplaza.com