Le Maroc épinglé en Europe avec un dépassement de 20 fois la LMR de Diméthoate sur Haricot vert
Le 20 juin 2014, les autorités luxembourgeoises ont lancé une alerte, aux consommateurs, au sujet d’un lot d’haricot vert d’originaire du Maroc contenant des résidus de Diméthoate. L’annonce a été faite par le système d’alerte rapide pour l’alimentation humaine et animale (RASFF). Le RASFF a précisé que ce lot contenait un taux de résidus de diméthoate de 3,9mg/kg au lieu de 0,02mg/kg (soit 20 fois plus que la LMR). Le lot en question a été distribué en plus du Luxembourg, en France et en Allemagne.
Le Diméthoate est un insecticide de la famille des Organophosphoré, connu pour être très résiduel. Normalement, on ne peut l’utiliser sur la culture d’haricot, même juste après la plantation. A cause de son cycle court, en traitant avec cet insecticide on est sûr d’avoir des résidus dépassant la LMR qui est trop faible (0,02 mg/kg). D’ailleurs, sur le rapport de la RASF de 2013, c’est la matière active qui a connu le plus de dépassements de LMR au niveau européen après l’Acetamipride.
En évoquant le sujet avec un producteur et exportateur d’haricot de longue date, de la région du Souss, “… nous subissons des contrôles de l’ONSSA et du EACCE, ce dernier effectue des prélèvements, à l’improviste, pour faire des analyses de résidus afin d’éviter ce genre d’incident dramatique sur l’image du produit Maroc…mais quand de pareil dépassement est détecté, tous ces efforts paraissent insuffisants “ a-t’il dit.
Ce n’est pas la première, ni la dernière, que de telle alerte est lancée au sujet des produits agricoles marocains. Et ce n’est pas le Maroc le seul pays concerné par ces alertes. Mais l’impact sur l’image des fruits et légumes est plus important. Car les médias européens (notamment Espagnol) ne ratent pas de telle occasion pour essayer de maculer l’image des fruits et légumes du Maroc en essayant de généraliser pour faire peur aux consommateurs des produits originaire du Maroc.
“à mon avis les organismes de contrôle marocains devraient sanctionner la station à l’origine de telle lot, en la bloquant, au moins pendant une certaine période, car bloquer seulement la référence de la ferme d’origine de la marchandise n’est pas suffisant pour garantir d’excellents résultats…”