Le procès sur l’annulation de l’accord agricole Maroc-UE s’ouvrira le 19 juillet
Après un peu plus de 6 mois de supputations et de tensions, l’annulation (ou non) de l’accord agricole Maroc-UE sera tranchée lors d’un procès dont la première séance s’ouvrira le 19 juillet prochain, rapporte Yabiladi.
C’est depuis Alger que Mohamed Salem Ould Salek, le « ministre des Affaires étrangères » du dénommé Polisario a annoncé lors d’un point de presse tenu dimanche, que lors de cette première audition, l’organisation séparatiste devrait présenter ses plaidoyers.
La décision en décembre dernier de la Cour de justice de l’UE d’annuler l’accord agricole scellé en 2002 entre le Maroc et l’organisation régionale européenne avait exacerbé les tensions entre Rabat et Bruxelles. Mais devant les protestations du Maroc, les ‘’28’’ s’étaient résolus à faire appel de la décision de la CJUE.
Son département étant en première ligne de cette décision, le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch a récemment confié à EurActiv que les relations entre le Maroc et l’UE resteraient tendues tant que la cour ne se sera pas prononcée sur l’annulation de l’accord agricole.
Etonnement de Rabat
Tout en rappelant ‘’l’étonnement’’ de Rabat, le ministre marocain a souligné que les relations bilatérales entre le Maroc et l’UE avaient traversé ‘’quelques perturbations et moments difficiles’’. Aziz Akhannouch a aussi exprimé la colère des associations agricoles et indiqué qu’elle pourrait impacter les relations commerciales marco-européennes.
Pour rappel, le 10 décembre 2015, la Cour de justice de l’Union européenne, saisie par le Polisario, avait rendu un verdict annulant l’accord agricole entre le Maroc et l’UE car « ne bénéficiant pas aux populations du Sahara ». Suite à cette décision, Rabat avait décidé de geler ses relations bilatérales avec l’UE.
L’UE avait vite fait de calmer le jeu en introduisant un recours contre la décision de la cour. Le Polisario et ses alliés au parlement européen avaient alors entrepris une campagne assidue de lobbying pour une confirmation du premier verdict.
Le Maroc espère en tout cas que, dans l’intérêt d’une normalisation de ses relations avec l’UE, cette décision soit cassée. Le procès qui s’ouvre dans un mois va être suivie de près. De son verdict dépend peut être l’avenir des relations maroco-européennes.
Source : huffpostmaghreb.com