Le psylle africain menace les agrumes espagnols
Depuis sa description en 1918, le ravageur appelé psylle africain Trioza erytreae a pu pour la première fois atteindre la péninsule ibérique par le sud de la Galice (communauté située à l’extrémité nord-ouest de l’Espagne).
Ce ravageur a déjà affecté plusieurs régions: Cangas, Cambados, Boiro, Padron…etc. Le premier foyer a été détecté en août dernier, dans la commune de Vilanova, ainsi que d’autres foyers détectés sur citronnier à Porto en Portugal.
Le psylle africain s’attaque aux feuilles des agrumes et peut également attaquer les fruits. La face supérieure des feuilles attaquées présente des galles où se déroule la nymphose. La face inférieure des feuilles présente généralement des trous. Le Citron est l’espèce la plus attaquée dans la communauté de Galice, bien que d’autres types d’agrumes peuvent faire l’objet de plante hôte pour ce ravageur, à savoir le mandarinier et le pamplemoussier.
La recherche a été menée par Rosa Pérez-Otero et Jose Pedro Mansilla de l’unité phytopathologique de Areeiro (EFA), du Conseil de Pontevedra, et Pedro del Estal de l’Université Polytechnique de Madrid.
Le psylle africain a été considéré comme un ravageur mineur jusqu’à 1965 quand il a été constaté que cet insecte est également vecteur d’une maladie engendrée par des bactéries du genre Candidatus liberibacter, qui selon les informations apportées par la recherche effectuée « la plus destructrice de toutes les maladies qui peuvent affecter les agrumes « .
Pour l’instant et selon l’EFA, la bonne nouvelle c’est que “ l’agent pathogène n’a pas été détecté en Galice“, la mauvaise nouvelle c’est que “rien n’empêche qu’il pourra apparaître à tout moment“.
Galicia n’est pas une grande zone d’agrumes, ce qui réduit l’impact commercial, mais ça serait très inquiétant si le ravageur est détecté dans des régions telles que Valence ou Huelva où il y a de grandes superficies plantées d’agrumes, surtout qu’actuellement la mode des fruits avec feuilles est devenue stratégique pour le marketing ce qui implique un risque plus élevé. Bien que l’agent pathogène le plus dangereux ne soit pas apparu jusqu’à présent, la simple présence de l’insecte, Tryoza erytrae, nécessite de prendre toutes les mesures de protection nécessaires, vu que c’est « un organisme de quarantaine. » Il s’agit notamment du contrôle strict au niveau des frontières, les enquêtes de détection précoces ou le contrôle immédiat de tous les foyers détectés.
L’EFA a signalé la présence de l’organisme nuisible au ministère des affaires rurales, et c’est le ministère de l’Agriculture qui a transmit la problématique à un organisme compétent en Europe afin de déterminer les mesures spécifiques à adopter en Galicie et toute autre zone touchée.
Source : lavozdegalicia.es