Le secteur des agrumes espagnol préoccupé par la menace de nouveaux ravageurs
L’accord commercial signé entre l’Union européenne et l’Amérique du Sud, en particulier avec les pays qui composent le Marché commun du Sud (Mercosur), est devenu une source de préoccupation pour le secteur des agrumes en Espagne. Ce dernier s’inquiète du risque posé par l’importation possible de nouveaux organismes nuisibles en provenance de ces pays, dont les produits figurent souvent dans des listes d’interceptions de maladies orange.
Les représentants des organisations de producteurs d’oranges, y compris l’Union des Llauradors de Castellón, étudient le problème non seulement d’un point de vue phytosanitaire, mais aussi en ce qui concerne l’impact de cette concurrence, car il y aura plus d’agrumes similaires à ceux d’Afrique du Sud. , surtout au début de la campagne.
Cet accord, similaire à celui que l’UE a conclu avec l’Afrique du Sud, faciliterait l’accès des produits d’Argentine, du Brésil, du Paraguay et d’Uruguay au continent européen. Les deux premiers sont d’importants producteurs d’agrumes.
Selon les données fournies par le secteur, les interceptions de parasites en Argentine ont explosé, passant de 5 à 24 en un an, tandis que celles du Brésil sont passées de 2 à 16. Cela signifie que ces oranges sont arrivées avec des maladies qui n’existent pas en Espagne. S’ils y entrent plus facilement, cela entraînera des coûts plus élevés, non seulement pour les producteurs espagnols, qui devront investir davantage dans la lutte antiparasitaire, mais également pour l’administration, par exemple, dans la recherche.
Ce nouveau revers s’ajoute aux problèmes déjà rencontrés par les producteurs d’agrumes espagnols: concurrence de l’Afrique du Sud, baisse des prix, impossibilité de vendre la totalité de la production ou reconversion variétale.
Les organisations de producteurs espagnoles ont lancé un appel à l’UE pour que ces problèmes soient pris en compte avant les négociations. L’une des mesures proposées consiste à obliger les livraisons de fruits à subir un traitement par le froid pendant leur transport, de sorte que cela ne dépende pas de la décision du pays importateur. Ils demandent également que le « principe de réciprocité » soit consolidé dans les relations commerciales.
Source : freshplaza.com