Les exportations de tomates marocaines vers l’Europe sont au même niveau que celles d’Almeria
L’association des organisations de producteurs de fruits et légumes d’Almería, Coexphal, a dressé le bilan de la saison écoulée à Almería et a qualifié cette campagne de bonne campagne. Ce bilan montre également à quel point le Maroc est devenu un grand concurrent pour le secteur exportateur andalou de tomates.
Concurrence
Selon les données de Coexphal, Almería a exporté 475 661 tonnes de tomates au cours de la saison écoulée (2018/2019); soit une augmentation de 18% par rapport à la campagne précédente.
À son tour, le Maroc a exporté 449 711 tonnes au cours de la dernière campagne, ce qui représente une augmentation de 53%. Almería et le Maroc détiennent tous deux une part de marché de 15% en Europe.
Almeria toujours en tête
Les entreprises commerciales d’Almería sont concernées non seulement par la croissance du Maroc, mais également par la réduction constante de la superficie consacrée à la tomate, qui est progressivement remplacée par d’autres cultures.
Néanmoins, Almería occupe toujours une position de leader au niveau national. La province représente 61% de l’export.
Selon Coexphal, la saison 2018/2019 était « acceptable », en ligne avec celles des cinq dernières années. Les prix de vente ont chuté de 2%, mais ont été compensés par une récolte supérieure de 5%. Le revenu du secteur des fruits et légumes a donc augmenté d’un peu plus de 3%.
Par produit
Les prix et le chiffre d’affaires généré par les melons et les pastèques ont chuté de plus de 30% cette année, en partie du fait d’une augmentation du volume de production (+ 40% dans le cas des melons réguliers; + 10% dans le cas des pastèques).
Pendant ce temps, les prix du poivron sont restés stables et les récoltes ont augmenté de 6%, tandis que les prix des aubergines ont augmenté de 5%, tandis que les récoltes sont restées pratiquement les mêmes. En outre, la forte croissance de la récolte de courgettes (+ 28%) est remarquable, bien que le prix de ce produit ait chuté de 2%.
Enfin, les prix du concombre ont chuté de 1% et le volume des récoltes a augmenté de 2%.
La hausse des coûts a un impact sur le niveau de profit.
Le rapport Coexphal indique que les prix des produits de la province sont restés relativement stables au cours des vingt dernières années. Au cours de la même période, toutefois, les coûts ont augmenté d’environ 70%.
Moins de profit
Bien que le volume et les ventes restent stables, les coûts croissants de la main-d’œuvre et des coûts énergétiques et de production ont entraîné une perte de profit significative dans le secteur des fruits et légumes d’Almeria. Selon les données de l’association des commerçants, la marge bénéficiaire a été divisée par deux par rapport à la campagne précédente.
Les coûts de culture sont considérablement moins élevés au Maroc. Cela concerne en particulier les coûts de main-d’œuvre, qui s’élèvent à 0,90 € par kilo à Almería et à peine à 0,01 € au Maroc.
Améliorer la productivité et l’efficacité
Selon Coexphal, il est temps de prendre de nouvelles mesures pour améliorer la productivité et l’efficacité du secteur. Cela devrait être fait en appliquant de nouvelles technologies, en utilisant des robots, en améliorant la productivité par hectare et en s’attachant à obtenir le goût demandé par les consommateurs.
La source : freshplaza.com