Les exportions de pastèques en hausse en dépit de la chute de la production
En 2013, la superficie cultivée a baissé de 18% par rapport à la moyenne de 2005-2009. La pastèque consomme pourtant moins d’eau que le palmier dattier, la tomate ou le poivron.
Durant la campagne de 2012/13 la superficie occupée par la pastèque au Maroc est estimée à 14 100 hectares, soit un niveau équivalent à la superficie de la campagne précédente. Une tendance à la baisse de superficies cultivées est très remarquée depuis 2009. En effet, la superficie cultivée est passée de 17 300 ha (moyenne de 2005-09) à 14 300 ha (moyenne de 2009-13) soit un recul de 21%. “D’une manière générale, on constate une délocalisation de la production des régions du centre et du nord (Tanger-Tétouan, Gharb, Doukkala, Rabat-Salé) vers les régions du Sud (Tadla, Souss et Haouz)“, indique la note de veille stratégique récemment publiée par le ministère.
Les exportations ont rapporté 100 MDH en 2013
Pour la production, le constat est le même. Durant la période en question, elle est passée de 700 000 tonnes à 550 000 tonnes, et ce, avec une stagnation des rendements à hauteur de 40 t/ha. Comme la culture de la pastèque apprécie les températures élevées, un peu plus de la moitié de la superficie cultivée au Maroc est concentrée dans les zones Sud avec 37% dans le Haouz et 19% dans le Souss. Cependant, les rendements les plus élevés sont enregistrés dans la région du Gharb vu la disponibilité en eau et les caractéristiques pédoclimatiques favorables de cette zone. Ils dépassent les 60 t/ha contre une moyenne nationale de 40t/ha.
La plantation des semences débute à partir de fin janvier-début février dans les zones à climat chaud du Maroc (Souss et Haouz notamment), suivie par les autres régions et ce jusqu’au mois de mars. Un hectare peut produire plus de 60 tonnes, selon les modalités d’irrigation et les soins et le traitement appropriés. La production de cette culture dans le Sud marocain se caractérise par sa précocité, notamment dans les provinces de Ouarzazate, Zagora, Guelmim et Tinghir. “Cette rapidité d’entrer en maturité encourage les agriculteurs de ces régions à la production de ce fruit pour bénéficier des prix élevés du début de la campagne de commercialisation, ceci malgré des rendements moins importants“, explique-t-on du côté du ministère.
Par rapport à des espèces telles que le palmier dattier, la tomate et le poivron, la pastèque n’est pas consommatrice d’eau. Ses besoins sont estimés à 5000 m3/ha contre respectivement 12 000, 8 000 et 7000 m3 pour les trois espèces citées. Pourtant, durant la derrière décennie, trois provinces, en l’occurrence Agadir, Guelmim et Tiznit, ont presque abandonné la production de la pastèque. En revanche, à partir de 2008, cette culture s’est répandue dans de nouvelles provinces, notamment Taroudant, Ouarzazate et Zagora.
En 2013, le Maroc a exporté environ 17 000 tonnes de pastèque d’une valeur d’un peu plus de 100 MDH. Au cours des dix dernières années, et à l’exception de la campagne 2010, aussi bien le volume que les recettes ont régulièrement progressé. Cette performance découle essentiellement de la diversification des débouchés. En dehors de la France et de l’Espagne qui absorbaient 50 et 46% des exportations marocaines en 2003, la pastèque se vend maintenant au Royaume-Uni, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie et en Mauritanie, marché jugé porteur.
Source : lavieeco.com