Les fertilisants en Algérie: Une alternative pour s’en sortir des exportations mono-produit?

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 La filière des fertilisants est en train d’émerger comme une sérieuse alternative pour permettre à l’Algérie de diversifier son économie en boostant ses exportations hors hydrocarbures.

L’Algérie s’est engagée dans un vaste programme d’investissement dans la filière de l’ammoniac et de l’urée, essentiellement utilisés comme engrais agricoles. La forte demande sur le marché mondial, tirée par la hausse des besoins alimentaires, n’est pas près de s’éteindre.

Les besoins en engrais devraient s’intensifier continuellement. Une conjoncture qui a fortement inspiré Sonatrach qui s’est lancée dans cette filière très porteuse en concluant une série de joint-ventures. Après le lancement de Fertial, société des fertilisants d’Algérie issue d’un partenariat entre Asmidal (filiale de Sonatrach) et le groupe espagnol Grupo Villar Mir, le secteur des fertilisants assiste à l’émergence de deux méga-complexes à Arzew, près d’Oran.

Il s’agit de la société conjointe Al Djazaïria Al Omania LilAsmida (AOA) et Sorfert Algérie Spa, codétenues par Sonatrach et deux partenaires étrangers, pour la production d’ammoniac et d’urée. Sonatrach a conclu ces deux joint-ventures avec l’omanais Suhail Bahwan Holding Group et l’égyptien Orascom Development Holding, qui détiennent respectivement 51% dans les capitaux d’AOA et de Sorfert. «Sorfert a exporté pour une valeur de près de 500 millions de dollars depuis son entrée en production en août 2013», s’est félicité Yazid Benmamas, son PDG ajoint. «Cette société mixte a exporté 750 000 tonnes d’urée et près de 739 000 tonnes d’ammoniac», a-t-il détaillé lors d’une visite guidée à laquelle Sonatrach a convié la presse. Sorfert escompte accroitre ses capacités de conquérir des marchés cibles à travers 25 pays situés notamment en Europe et en Amérique latine.

L’Algérie qui dispose d’un potentiel d’exportation de près de 4 millions de tonnes d’urée et d’ammoniac se hisse comme leader dans le bassin méditerranéen et deuxième dans le monde arabe, derrière l’Arabie Saoudite. Ces complexes de production d’ammoniac et d’urée pourvoient à tous les besoins de l’agriculture domestique. Mais l’essentiel de la production est destiné à l’export.

Source : agroligne.com

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