L’Espagne, premier marché des semences potagères en Europe

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« Tous le semenciers sont en Espagne, C’est un des marchés les plus concurrentiels qui soient pour les potagères et le premier en Europe avec un chiffre d’affaires de plus de 200 millions d’euros « , explique Emmanuel Rougier, le directeur général de Vilmorin.

Pour le groupe français, qui y est installé depuis 50 ans, l’Espagne représente 7% de son activité en semences potagères. Sept stations de recherche pour trois de ses sociétés (Hazera, HM Clause, Vilmorin), des sites de production à Velez-Malaga et plusieurs places de premier acteur du marché. Dans le melon ou la carotte par exemple. Le groupe sort 300 nouvelles variétés par an. Sept totalisent un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 million d’euros.

Moins d’usages de pesticides

L’Espagne est le jardin de l’Europe et son premier fournisseur en fruits et légumes grâce à la région d’Alméria. On y trouve laitues, brocolis, tomates, oignons ou melon et poivron par ordre d’importance en surfaces cultivées. Vue d’avion, cette zone de l’Espagne est un océan de plastique. Des serres à perte de vue. « Il y a quarante ans, il n’y avait rien « . De la rocaille, de la poussière, une terre peu prometteuse pour l’agriculture. Elle a bâti son incroyable essor sur un ensoleillement quasi permanent, qui fait sa force et lui permet d’être seule à produire hors saison. 320 jours sur 365. Un climat sec et de l’eau, amenée par toutes sortes de moyens. Les nappes phréatiques ont fait les frais du développement. La désalinisation de la mer pourvoit aux manques ainsi que l’eau de la montagne la plus proche

Les usages massifs de pesticides se sont calmés depuis la crise du poivron en 2006, lorsque des résidus de traitement y avaient été trouvés. Sentant la menace qui pesait sur l’avenir de leurs productions, les agriculteurs ont fait volte face et se sont convertis à l’agriculture raisonnée. Les cultures bio en revanche sont à l’état de niches. La terre sableuse a besoin d’engrais et de traitements pour la débarrasser de la pression des nématodes et du fusarium, des champignons qui épuisent les plantes. Les semenciers rivalisent pour proposer des plantes résistantes à ces parasites. La RAF (Résistante au fusarium) a été érigée en star de la tomate. « Une marmande déguisée en robe verte. La plus chère. La plus appréciée. Un peu acide et salée « . La favorite de la famille royale.

Source : lesechos.fr 

 

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