Mandarines de l’hémisphère sud avec de bonnes perspectives aux États-Unis.
Le début de la saison des mandarines de l’hémisphère sud offre de bonnes perspectives sur le marché nord-américain. Plusieurs facteurs se conjuguent pour former cette anticipation, comme une demande plus forte, de bons prix et l’expérience de la gestion de la pandémie. Bien que l’on attende moins d’arrivages en début de saison, il ne faut pas sous-estimer le rythme des expéditions.
Une demande plus forte aux États-Unis
Depuis le début des restrictions liées à la pandémie en mars de l’année dernière, la demande de mandarines a augmenté de sept à huit pour cent en moyenne en valeur (cinq à dix pour cent selon les semaines) par rapport à 2019.
Jusqu’à présent, la croissance de la demande par rapport à 2020 est plus faible, mais toujours positive avec une augmentation de 3,2 pour cent en valeur et de 1,7 pour cent en volume (environ janvier 2021 par rapport à janvier 2020).
En ce qui concerne les prix à la consommation, on peut également dire que la plupart des emballages de clémentines et de mandarines ont actuellement des prix plus élevés qu’en 2020.
Au cours de la dernière décennie, le marché de la mandarine dans l’hémisphère sud s’est développé, notamment pour les variétés tardives dont le volume a triplé ; et cette tendance va se poursuivre.
Prix élevés actuels aux États-Unis
L’un des principaux indicateurs de prix vers la fin de la saison des mandarines de l’hémisphère nord sur le marché américain est la mandarine marocaine tardive.
Cette année, les prix des clémentines marocaines pendant le mois de janvier 2021 étaient similaires ou légèrement inférieurs à ceux de 2020, mais à partir de février, le marché a évolué positivement et les prix actuels dépassent de loin ceux de l’année dernière.
Au cours de la dernière semaine de mars, les Nadorcotts du Maroc affichaient des prix jusqu’à 30 % supérieurs à ceux de l’année dernière à la même époque et jusqu’à 45 % supérieurs à ceux de mars 2019.
Les emballages à valeur ajoutée contribuent à cette croissance positive avec les boîtes de 10×3 livres qui ont été utilisées ces dernières années, et depuis le début de la pandémie, car elles évitent la manipulation directe du fruit.
Pérou : Cette saison, les satsumas seront moins nombreux
L’expérience acquise dans la gestion de la pandémie, en termes de protocoles de récolte et de conditionnement, ne sera pas un facteur de retard initial dans la saison des satsumas péruviens, comme ce fut le cas l’année dernière.
Mais cette année – selon des estimations privées – la production de satsumas péruviens sera inférieure de 15 à 20 % à celle de la saison dernière en raison, entre autres, de problèmes météorologiques et d’une floraison plus faible.
Cependant, des expéditions plus faibles vont vers les marchés locaux, de sorte que la quantité exportable n’est probablement que légèrement inférieure à celle de 2020.
À notre avis, une quantité initiale plus faible de mandarines de l’hémisphère sud, principalement de satsumas, renforcera le marché, entraînant des prix plus élevés pendant une période plus longue, ce qui profitera à la deuxième partie de la saison.
Actuellement, les Satsumas péruviennes sont lentes à prendre leur couleur, en raison de températures nocturnes plus élevées que d’habitude.
Malgré le fait que les premières arrivées auront probablement lieu à la mi-avril, la saison atteindra son apogée au mois de mai. Au moment où cet article a été rédigé, il n’y avait pas eu d’expéditions de Satsuma vers les États-Unis, mais vers l’Europe du Nord et le Royaume-Uni.
Chili : Développement normal
Les clémentines chiliennes sont en période de croissance ; pour l’instant, les informations en provenance du pays indiquent un développement normal dans la plupart des vallées.
Bien que dans le nord il y ait des pénuries d’eau, dans le centre du pays l’approvisionnement en eau est normal. Une production légèrement supérieure est attendue cette année par rapport à 2020.
Un schéma hebdomadaire adéquat d’expéditions et d’arrivées
Pour conclure, c’est le flux hebdomadaire des arrivées, surtout au début de la saison de l’hémisphère sud, qui compte. Toutes les prévisions et estimations optimistes seront inutiles si le flux hebdomadaire des arrivées change.
Un excès d’arrivées saturera les canaux et fera chuter les prix, ce qui rendra difficile, voire impossible, d’empêcher une reprise, anéantissant ainsi la saison de la mandarine tardive.