Myrtilles : La vente va devenir progressivement difficile en Espagne
La saison de la fraise est presque terminée à Huelva, où les myrtilles et les framboises continuent d’être récoltées et commercialisées à un rythme plus lent, étant donné que le pic de production a été atteint il y a près de deux mois.
« La commercialisation des myrtilles a été très difficile cette année, avec des prix sous pression et de grands volumes disponibles durant toute la campagne. Ceci devait être prévu, du fait de la croissance de la superficie consacrée à cette culture et l’entrée en production de nombreuses jeunes plantations. Cette situation sera non seulement la même pour la prochaine campagne, mais les choses deviendront encore plus compliquées », explique Simone Pierini, de l’équipe de vente de Ideal Fruits.
En effet, la vitesse à laquelle la production augmente chaque année est supérieure à la croissance de la consommation. « La consommation de myrtilles, bien qu’elle a un avenir certain, est située loin derrière le rythme d’expansion de la superficie et de la croissance de la production à Huelva, au Maroc et au Portugal, » souligne-t-il. « Quand il s’agit de framboises, nous remarquons aussi la pression d’un approvisionnement abondant ; pas autant que les myrtilles, mais ça rend également les ventes plus difficiles. »
« A cette période de la campagne, la production disponible de myrtilles et de framboises est encore significative à Huelva, même si elle suit déjà une tendance à la baisse. Actuellement, les productions du Portugal et du Nord de l’Espagne entrent sur le marché espagnol, et bien évidement, il y a une grande disponibilité de fruits des pays de l’Europe centrale et du Nord», poursuit Simone. «Pour cette raison, la plupart des ventes seront commercialisées sur le marché local. Dans un mois, nous allons également commencer la campagne des mûres. »
Ideal fruits vend ses fruits rouges principalement sur le marché espagnol. « Dans le sud de l’Europe, il n’y a pas de coutume dans la consommation des petits fruits par rapport à celle des pays de l’Europe centrale et du Nord, toutefois, petit à petit, plus de chaînes de supermarchés sont prêtes à les avoir sur leurs étagères, » affirme Simone Pierini.