La production des raisins en Europe chute de 17 % par rapport à 2016
La Commission européenne a confirmé, à travers un rapport, la chute de la production des raisins en Europe de plus de 14% par rapport à l’année précédente ; en touchant des pays producteurs comme l’Italie (21%) ou la France (18%).
En ce qui concerne l’Espagne, la diminution a été de 17% par rapport à l’année dernière et la Fédération Espagnole du Vin (FEV) indique une nouvelle baisse avec une prévision de 36 millions d’hectolitres de vin et de moût, également inférieure à la moyenne des cinq dernières années.
La FEV a demandé une stabilité des prix et une vision à long terme avant une courte récolte au niveau mondial
La FEV a souligné dans un communiqué de presse qui, en l’absence de données définitives, estime «une vendange particulièrement courte » provoquée par les effets d’une sécheresse prolongée dans le temps, qui ont été aggravés par le gel à la fin d’Avril dans les zones de la troisième péninsule du nord. Cependant, la qualité et les conditions sanitaires du raisin semblent exceptionnelles dans la plupart des régions viticoles.
Dans ce contexte, la FEV a sollicité la stabilité des prix et la vision à long terme avant une courte récolte au niveau mondial, mais d’une « qualité exceptionnelle » et fait appel à éviter les « chocs soudains » qui peuvent mettre en danger la rentabilité du négoce à moyen et long terme.
L’Union de l’Estrémadure (Espagne), quant à elle, a critiqué la position de la FEV, en affirmant qu’elle «attire l’attention sur deux saisons où la récolte était abondante, ne fasse pas cet appel pour éviter une baisse des prix, qui a également mis le secteur en péril »
L’organisation agricole accuse la FEV de vouloir sauvegarder les intérêts des grands établissements vinicoles et ajoute : « si nous voulons avoir un secteur où la stabilité n’est pas mise en danger, nous devons agir avec modération quant à la hausse des prix lorsqu’il y a une faible récolte et avec modération à leur descente lorsque la récolte est abondante. »
L’Union de l’Estrémadure a indiqué que la récolte dans cette communauté a été réduite de plus de 50% en raison de facteurs météorologiques, tels que le gel ou la grêle.