Production record d’olives au Maroc: mesures en faveur des producteurs nationaux
L’oléiculture est l’un des secteurs où les effets du Plan Maroc vert sont très visibles. Forte hausse de la production et des exportations, hausse de la transformation et de la valeur ajoutée, montée en gamme… Le Maroc revient de loin.
Cette saison, la récolte oléicole qui vient d’avoir lieu a réalisé un nouveau record: 2 millions de tonnes sont produites, contre 803.000 T en 2008-2009. La hausse est de 41,6% par rapport à la moyenne de production des cinq dernières années et de 28% par rapport à la campagne précédente.
L’objectif en 2020, est une production de 2,5 millions de tonnes, faisant du Maroc l’un des principaux acteurs oléicoles dans le monde.
Au cours des prochaines années, les nouvelles plantations d’oliviers vont entrer en production.
Le PMV a provoqué, dans la plupart des secteurs, une forte hausse de la production. Le défi depuis deux ou trois ans, réside dans la commercialisation et la transformation.
La commercialisation, c’est, sur le marché local, les circuits parfois complexes, parfois inefficaces, parfois confisqués par des réseaux. L’export, c’est une démarche organisée de promotions et de contacts. La transformation de l’olive, c’est d’abord la production d’une huile d’olive de qualité, extra-vierge, labellisée de différents terroirs.
Les mesures d’accompagnement nécessaires au développement du secteur oléicole, ont fait l’objet d’une rencontre entre l’Interprolive (l’interprofession de la filière oléicole) et Morocco Foodex (Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations). Cette réunion qui a eu lieu jeudi 13 décembre 2018, au siège de ce dernier à Casablanca, a également été l’occasion de faire le point sur la campagne actuelle.
Lors de cette réunion, les différents intervenants ont affirmé que cette campagne record aura des répercussions très positives sur la dynamique de développement économique dans toutes les régions de production oléicoles notamment à travers la création de plus de 50 millions de journées de travail.
A cet effet, plusieurs efforts sont engagés et d’autres sont à poursuivre afin d’assurer une bonne valorisation de cette production oléicole, d’alléger la pression sur les prix et garantir des revenus adéquats, particulièrement aux petits producteurs.
Il s’agit entre autres de garantir un bon écoulement des produits oléicoles sur le marché intérieur ainsi que de profiter pleinement des opportunités offertes dans les marchés internationaux traditionnels et pénétrer de nouveaux marchés émergents.
A ce titre, un ensemble de décisions ont été prises:
Pour le secteur de l’huile d’olive:
-Afin d’impulser l’export d’huile d’olive marocaine:
– L’organisation d’une Incoming mission d’importateurs d’huile d’olive italiens fin janvier 2019;
– L’organisation d’une mission B2B sur le marché américain fin février 2019;
– L’organisation de la participation du Maroc au salon spécialisé en huile d’olive à Madrid World Olive Oil Exhibition les 27 et 28 mars 2019;
– La recherche de moyens à mettre en œuvre pour créer un lien direct entre les exportateurs d’huile d’olive marocaine et les opérateurs de la conserve de poisson à l’export.
-Afin de mieux protéger le consommateur marocain:
– La mise en place d’un contrôle strict sur les importations d’huile d’olive sur le marché national en termes de normes et de qualité.
Pour le secteur de l’olive de table:
– Mettre en place un plan d’accompagnement pour les unités industrielles pour arriver à leur agrément de la part du FDA américain afin de saisir les opportunités qu’offre le marché américain en ce moment.
Source: https://www.medias24.com