Recherches sur les fraises dans le développement d’une pilule d’insuline
Plus de 30 millions d’Américains souffrent de diabète et doivent s’injecter de l’insuline deux à quatre fois par jour. Des chercheurs de l’Université Carnegie Mellon ont donc étudié des moyens d’administrer la substance par voie orale, et ont trouvé une solution. Kathryn Whitehead, professeure agrégée en génie chimique et son équipe ont déclaré que le secret résidait dans un produit pour le moins improbable : la fraise.
Nicholas Lamson, assistant de recherche a affirmé « Le problème avec l’insuline c’est que c’est une protéine, or, l’estomac dispose de la faculté de décomposer très facilement les protéines, comme avec la nourriture. »
Pour que l’insuline soit thérapeutique, la protéine doit donc être absorbée par l’intestin grêle et restée intacte après le passage dans l’estomac. Les chercheurs ont mis au point de nombreuses méthodes pour encapsuler les molécules d’insuline afin qu’elles puissent traverser jusqu’à l’intestin grêle. Mais si les protéines passent dans l’intestin grêle sans être complètement digérées, cela signifie que l’insuline est trop grosse pour être absorbée par l’intestin et par le sang. Et alors qu’il existe déjà des composés capables d’ouvrir les pores de l’intestin grêle, rares sont ceux qui peuvent le faire sans dommage durable.
« Nous avons analysé environ 110 fruits et légumes afin de déterminer leur capacité à ouvrir suffisamment les espaces entre les cellules de l’intestin pour permettre à l’insuline de passer à travers », a déclaré Whitehead.
C’est là que les fraises entrent en jeu. La même substance responsable de la couleur rouge des fraises (la pélargonidine) peut dilater les pores intestinaux de manière non toxique, ce qui leur permet ensuite de revenir à la normale. Combinez cette molécule avec un emballage d’insuline encapsulé et vous devriez avoir une pilule d’insuline pouvant aider les diabétiques à gérer leur glycémie sans effet secondaire négatif. »
Selon un article sur cmu.edu, l’équipe de recherche a prouvé l’efficacité de la pilule chez la souris, mais il reste encore un long chemin à parcourir avant qu’une pilule à insuline ne soit mise sur le marché à disposition des patients diabétiques.
Source : freshplaza.fr