Tomate : Le Maroc en négociation avec la Russie
Le Maroc a toujours parié sur la diversification des marchés pour ses principaux produits agricoles. L’un de ses marchés les plus importants, après l’Union Européenne, est le marché russe. Des réunions entre les deux « partenaires » sont réalisées fréquemment pour promouvoir ces échanges.
Récemment, une trentaine d’entreprises marocaines ont participé au salon « World Food Moscow », l’une des foires les plus importantes dédiées aux produits agricoles et de la pêche avant le début de la saison agricole. Une participation qui est organisée par l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations, EACCE.
Comme déjà cité sur notre site, cet organisme prendra en main à partir de janvier 2016, la promotion exclusive de l’exportation des produits agricoles et de la mer. La Russie représente pour le Maroc un marché potentiel en termes d’exportation, vue la croissance exponentielle du pouvoir d’achat de ce marché.
Le marché russe est dépendant de l’étranger pour son approvisionnement, en particulier pour les produits alimentaires. Il est le 10éme plus grand pays importateur à l’échelle mondiale. Le Maroc est classé 7ème sur la liste des fournisseurs de ce pays.
Lors du World Food Moscow, les entreprises marocaines ont saisi l’occasion pour établir le contact avec les grands groupes importateurs, en se focalisant sur la thématique de la qualité, et l’organisation pour la nouvelle campagne 2015-2016, principalement pour les agrumes et les tomates.
Difficultés rencontrées
Toutefois, selon les opérateurs marocains, le marché russe constitue un dilemme pour les exportateurs marocains à cause de la difficulté rencontrée dans le processus d’exportation. D’une part, c’est un marché stratégique pour les exportations de fruits et légumes, mais d’autre part, les exportateurs doivent faire de grands efforts, notamment pour l’amélioration de la qualité du produit.
Pour faciliter ce processus, l’EACCE a ouvert un bureau permanent à Saint-Pétersbourg afin d’assurer un meilleur suivi des arrivages des conteneurs, de l’étiquetage des produits, des prix, etc. Cependant, et malgré que ce bureau a était supposé apporter une amélioration de la situation des exportateurs, les plaintes, à cause des impayés de la part des importateurs russes, en raison de l’effondrement qu’a connu le rouble, ont continué à être déposées ce qui a fait l’objet de l’un des sujets abordés par les exportateurs marocains avec leurs partenaires russes.