Tomate : le Virus New Delhi attaque aussi la tomate, c’est confirmé!
C’est la principale conclusion de l’intense journée sur les virus qui s’est tenue à l’IFAPA de la Mojonera en Espagne le 4 juin. Jusqu’à présent, on ne connaissait pas encore l’incidence de ce virus sur tomate, on l’avait détecté en laboratoire, mais pas en serre. A Nijar, dans la région dite « 21 », des dizaines d’hectares avaient été arrachées l’hiver dernier, mais on pensait qu’il s’agissait juste d’un TYLC plus virulent.
Aujourd’hui c’est confirmé! La souche de New Delhi isolée à Almería, et qui avait fait des dégâts considérables sur la courgette, peut également s’attaquer à la tomate.
En effet, l’IFAPA (institut de recherche et de formation en Andalousie) l’aurait détecté dans son centre de recherche ainsi que sur des échantillons prélevés chez des agriculteurs de la région.
« Cependant, il reste encore beaucoup de travail à faire et nous devons faire preuve de prudence dans les conclusions. Par exemple, il “semblerait“ que le New Delhi n’affecte pas les fruits de tomate, comme il le fait avec la courgette» dit Almudena Simon, virologue à l’IFAPA.
« Une mouche blanche adulte contaminé ne peut pas transmettre le virus New Delhi à sa progéniture. Les plants virosés sont le principal réservoir d’inoculum; d’où l’importance de leur arrachage» expliquait Almudena.
L’un des prochains essais, liés à New Delhi, qui seront conduits à l’IFAPA, étudiera l’installation du swirskii sur courgette. Mais les entreprises privées et les centres de recherche publics dans différentes régions d’Espagne espèrent que le ministère leur accorde les fonds nécessaires pour lancer un projet ambitieux de recherche sur les outils de lutte contre ce virus.
Pour plus d’informations sur ce virus, dont le nom complet est Tomato leaf curl new delhi virus (ToLCNDV ) ou (virus New Delhi des feuilles enroulées de la tomate)
consultez ephytia.inra.fr
