Tomate : « Les marges bénéficiaires sont de plus en plus faibles pour les producteurs marocains », Taquie-Dine Cherradi du groupe Matysha
La hausse des coûts de production et la diminution des marges bénéficiaires ont forcé un grand nombre de petits producteurs marocains de tomates d’abandonner leurs projets. Par conséquence la production et l’exportation des produits marocains vers l’Europe est désormais dominée par les grands producteurs, bien que même pour ces grandes structures la hausse des coûts les a forcé à trouver de nouveaux marchés et à chercher des moyens pour réduire les coûts.
« Le marché de la tomate est très difficile en ce moment », a déclaré Taquie-Dine Cherradi du groupe Matysha au portail Freshplaza. « Nous devons assurer la qualité des produits et être en mesure de maintenir l’approvisionnement pour toute la saison, une bonne diversification des marchés est obligatoire. » Le groupe Matysha cultive environ 40 000 tonnes de tomates chaque année, sur une superficie de 300 hectares sous-serres. Leurs produits : tomate beef, ronde, grappe, cocktail, cerise et olivette sont exportés dans toute l’Europe, l’Amérique du Nord et en Afrique, et même avec cette panoplie de marchés, Taquie-Dine est toujours à la recherche d’une diversification supplémentaire.
« Notre champs de clientèle devient plus large, « a-t-il dit, » mais nous avons besoin d’étendre nos clients dans le but d’élargir le marché pour nos tomates. « Cela inclut la diversification des produits ainsi que le ciblage du marché pré-emballé. Les partenariats stratégiques sont également nécessaires et Matysha a pu les créer en Europe. L’entreprise a conclu des accords à prix fixe avec des partenaires par le biais de sa plate-forme de commerce en France.
« Nous devons également optimiser les dépenses et maîtriser les coûts de production et de conditionnement », a noté Taquie-Dine. La société a amélioré ses installations de stockage frigorifique pour conditionner plus de produits. L’entreprise possède la seule station de conditionnement en Afrique qui est entièrement climatisée. Elle a pu remporter plusieurs prix comme l’un des principaux exportateurs de tomates du continent, et pourtant, Taquie-Dine sait qu’il faut fournir plus d’efforts en raison des exigences du marché mondial de la tomate.
« Chaque année, nous cherchons à accroître nos exportations de 15 pour cent, » a-il déclaré. « Les techniques de production doivent évoluer vers une production moderne. »
