Transport de fruits et légumes : Pénurie d’autorisations phytosanitaires

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Pour des camions chargés d’agrumes et de primeurs destinés à l’export, rester bloqués à Algésiras première porte d’entrée de l’Europe, quatre jours durant, c’est une perte sèche.
C’est le sort qu’ont connu 22 transporteurs marocains il y a quelques jours à la frontière espagnole. Motif? Les autorités ibériques ont refusé de leur octroyer les autorisations phytosanitaires, dont le quota annuel alloué a été épuisé. L’erreur incombe plutôt au ministère du Transport, qui, en l’absence de statistiques concernant le nombre réel de transporteurs en service, a épuisé son stock d’autorisations pour 2014. « C’est une situation vraiment critique pour nous transporteurs qui acheminons des produits périssables », se plaint Fatima Gourma, présidente de l’Association marocaine des transporteurs routiers intercontinentaux « Amtri Zone Sud ». « Nous sommes non seulement pénalisés mais nous offrons également l’opportunité aux transporteurs espagnols qui circulent normalement sans entraves, de prendre le relais », a-t-elle ajouté.

Une situation qui perdure depuis les années 90 

Une solution qui ne règle pas le problème de manière définitive, selon Gourma, qui rappelle que cette situation perdure depuis les années 90. Les transporteurs sont rompus à cette pratique et prennent tout de même le risque d’acheminer la marchandise au risque de se retrouver sanctionné d’une pénalité de 4.000 euros par la Guardia espagnole. Suite à ces circonstances, la Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes (FIFEL) a exprimé son soutien à l’Association Amtri car les intérêts des professionnels du secteur sont directement touchés. En effet, si cette problématique perdure, les sociétés qui ont recours au service des transporteurs marocains pourraient tout bonnement se tourner vers des sociétés de transport étrangères. Ce qui n’est dans l’intérêt de personne. Il faut préciser que l’autorisation phytosanitaire délivrée dans un pays de transit a toujours été un obstacle. Notamment, si le camion arrive en retard, il reste bloqué jusqu’au lendemain. « Nous préférons que l’autorisation soit délivrée dans le pays auquel est destinée la marchandise pour éviter ces contraintes qui bloquent nos camions qui n’arrivent pas à temps », explique Omar Mounir, vice-président et porte-parole de la FIFEL. Une circulaire signée par l’Espagne et la France permettra, dès le 1er février prochain, aux transporteurs avec de la marchandise venant des pays tiers, de faire le dédouanement à destination. Les exportateurs marocains espèrent que la délivrance des autorisations se fera à destination et non dans les passages de transit vers l’Europe.

Source : leconomiste.com

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