Tunisie : le charançon rouge fait planer une menace sur les palmiers-dattiers
En Tunisie, l’heure est à la mobilisation pour lutter contre le charançon rouge. Le pays craint de voir cet insecte qui ronge le cœur des palmiers, s’attaquer aux palmeraies des régions du sud, après trois ans de ravage dans la région de Tunis. Il faut dire que, pour le sud, qui est l’un des principaux bassins de production de dattes du pays, une éventuelle arrivée de cet insecte pourrait pousser au bord du précipice une filière qui rapporte annuellement 200 millions d’euros de revenus d’exportations.
Selon Mohamed Dhouibi, l’un des experts en charge de la lutte contre le fléau, il convient d’abord de «traiter pendant 24 à 48 heures le palmier avant son élimination, afin d’éviter la dispersion du charançon». Les autorités prévoient également d’installer 10 000 pièges à phéromones autour de la capitale, poursuit le dirigeant qui souligne que même avec ces efforts, il faudra de la patience. «Avec ça, on peut arriver à éradiquer le charançon. Mais il faudra du temps – trois, quatre, cinq ans – et de la persévérance», a affirmé l’expert à l’AFP.
En attendant, les officiels jouent la carte de l’apaisement. «Nous n’avons pas de crainte pour les palmiers-dattiers. La zone de production est à 500 km», a affirmé le ministre tunisien de l’agriculture, Saad Seddik (photo). Il faut cependant relever que le dirigeant a omis d’indiquer que la datte est la seconde culture d’exportation du pays derrière l’olive et qu’une crise dans le secteur affecterait une économie fortement ébranlée par les répercussions des attentats terroristes qu’a connues la Tunisie.
Source : agenceecofin.com