Virus New Delhi le parasite émergent
Taxonomie
Categorie : Virus
Famille : Geminiviridae
Espèce : Tomato leaf curl New Delhi virus (ToLCNDV)
Symptômes
Dans les foyers observés en Espagne (Andalousie et Tarragone), la maladie a été identifiée sur cultures de courgettes, concombres, melon et poivrons et récemment sur tomate. Sur courgettes, les plants sont rabougris, chlorotiques. Les feuilles sont déformées, enroulées et présentent des mosaïques plus ou moins marquées. Les fruits sont bosselés. Sur concombre, les feuilles présentent des décolorations internervaires avec ou sans gaufrures. Les fruits sont peu marqués. Sur melon ou sur pastèque, les feuilles présentent des mosaïques marquées, des entre-nœuds courts et des nervures saillantes tandis que les fruits sont fendus et craquelés. Sur poivron, on observe des mosaïques sévères. Sur tomate, les feuilles présentent une chlorose légère avec une déformation des feuilles moyennes et apicales.
Confusions possibles :
Autres Begomovirus comme le Tomato yellow leaf curl virus (TYLCV)
Cultivars sensibles
Le virus est susceptible d’infecter plusieurs solanacées et de nombreuses autres familles (Cucurbitaceae, Asteraceae, Malvaceae, Caricaceae,…) sur lesquelles l’aleurode B. tabaci est susceptible de s’alimenter. La tomate est la principale espèce infectée et susceptible même si en Espagne aucun plant malade de cette espèce n’a été identifié dans la zone infestée. D’après la littérature, parmi les cultures importantes, le virus est capable d’infecter la pomme de terre, le concombre, le melon, l’aubergine, le poivron, le potiron, la pastèque.
Transmission
Le virus peut être transmis par le matériel végétal mais son principal mode de vection reste l’aleurode Bemisia tabaci sur le mode persistant, circulant. Ce vecteur est considéré comme très efficace. Il acquiert le virus en 15 à 30 mn au contact de plantes infectées. Puis après une incubation de 21 à 24h, l’aleurode devient virulifère et peut contaminer un plant sain si elle se retrouve pendant un minimum d’une demi-heure à ponctionner sa sève. Elle conserve sa virulence à vie et peut ainsi pendant plusieurs jours disperser le virus en infectant des plants sains. Le virus ne se transmet pas par la semence, les outils de taille, le contact.
Détection :
Le diagnostic visuel n’est pas très spécifique et ne permet pas de distinguer le TYLCV du ToLCNDV. Le test PCR est le seul test fiable qui permet d’identifier le virus de façon spécifique et sensible. Pour cela, il existe de nombreuses publications traitant de la détection polyvalente des Begomovirus et du ToLCNDV en particulier (Wyatt & Brown, 1996).
Distribution géographique :
Identifié pour la première fois en 1992 en Inde dans la région de New Delhi comme un variant du Tomato yellow leaf curl virus (TYLCV), le virus a ensuite été signalé dans plusieurs endroits du sous-continent indien et dans plusieurs pays d’Asie (Indonésie, Pakistan, Bangladesh, Philippines, Thaïlande, Sri Lanka, Taïwan). En 2013, il est signalé pour la première fois en Espagne, en dehors de sa zone de répartition initiale puis en 2015 en Tunisie.
Mode de gestion :
Sur courgette, le virus est très épidémique et progresse rapidement (5% par mois) et particulièrement dans les zones ou le vecteur est présent (B. tabaci). Comme pour tous les virus des plantes, il n’existe pas de moyen connu pour guérir une plante infectée. Les moyens sont donc limités et la gestion est donc basée sur la prophylaxie et en particulier l’utilisation de matériel sain certifié, l’élimination des plantes malades et le contrôle des populations d’aleurode.