Vue globale sur le marché des fraises
La pluie et le temps frais limitent la disponibilité des fraises dans de nombreuses parties du sud de l’Europe et des États-Unis. Ceci, combiné à une demande croissante, entraîne des pénuries sur le marché et une hausse des prix.
En Californie, la récolte a été affectée par la pluie, ce qui signifie que la cueillette doit être interrompue et qu’il n’y a pas d’approvisionnement stable. Étant donné que la saison est en phase finale en Floride et au Mexique, le résultat est la rareté. En Italie, le temps frais limite les volumes et les prix atteignent jusqu’à 10 euros le kilo. La saison espagnole est marquée par les précipitations, les nuages et les basses températures. Ces phénomènes météorologiques limitent la récolte et font grimper les prix. Les prix en Allemagne ont également augmenté, surtout avant la fête de Pâques. La saison israélienne touche à sa fin dans les mois à venir, mais de bons volumes sont encore attendus.
États-Unis: forte demande pour les premières fraises de Californie
Le temps pluvieux en Californie a un impact sur le marché des fraises. Un producteur dit que la pluie a entraîné des pertes et l’offre réduite. Dans la région de Watsonville, les producteurs essaient de reprendre la récolte, mais avec la pluie qui est encore attendue, il n’est pas certain que le processus puisse recommencer. Dans la région d’Oxnard, la récolte reprend après les intempéries, mais on s’attend également à ce qu’il pleuve. Quand il y a seulement un peu de pluie, la récolte est toujours faite, mais s’il y a de fortes précipitations il faut s’arrêter. Les premières fraises sont également récoltées à Santa Maria. Il faudra quelques semaines avant que de gros volumes de cette région soient disponibles, prédit un producteur.
La pluie a également des conséquences sur l’expédition du fruit. En raison des précipitations, les distances que les fraises peuvent parcourir sont limitées. Par conséquence, les commerçants orientent les produits vers les destinations les plus proches. La demande pour le produit est bonne. «Il y a plus de demande que d’offre en ce moment», explique un commerçant. En raison du plus petit volume de la nouvelle récolte en Californie, la demande est supérieure à l’offre. Le résultat de tous ces développements se reflète dans les prix, qui sont plus élevés. Les producteurs en Californie visent à éviter un excédent à court terme.
La saison espagnole est marquée par le temps frais, pluie et les nuages
Après quelques saisons consécutives où la superficie a été réduite, la superficie consacrée à la culture de fraise a augmenté cette fois de 9 à 10%. Le déclin est le résultat de la décision des producteurs de Huelva de diversifier leurs cultures avec d’autres fruits rouges. La saison actuelle est marquée par des précipitations abondantes, des journées nuageuses et des températures basses. En raison de ces conditions météorologiques, le volume a été considérablement réduit, en moyenne de 20% par rapport à la campagne précédente. De nombreux producteurs ont dû détruire une partie de la production en raison de problèmes de botrytis, causés par l’humidité élevée dans les serres. Les basses températures ont protégé les fraises contre d’autres dommages.
Sans surprise, les prix sont plus élevés que l’année dernière. Les producteurs soulignent qu’ils font face à moins de concurrence d’autres pays en raison du mauvais temps dans l’ensemble du sud de l’Europe, en particulier en Italie et en France. La saison dans les pays d’Europe du Nord devrait commencer plus tard cette année. Cela permet aux producteurs espagnols de prolonger leur saison d’exportation en les livrant à ces marchés avant de passer à leurs propres produits. La météo à Huelva s’est améliorée, mais les prévisions météorologiques prévoient plus de pluie dans les prochaines semaines.
En ce qui concerne les variétés, les programmes nord-américain et espagnol se font concurrence à Huelva. Ensemble, ces variétés représentent environ 70% de la superficie. La variété américaine Fortuna est toujours la variété la plus plantée. En seulement deux ans, la variété Rociera, développée dans un programme espagnol, a pris la deuxième place dans le classement. La variété a une part de près de 20% du marché.
Autosuffisante en Australie
Des statistiques récentes montrent que les fraises ont rapporté la valeur la plus élevée (valeur de production de 506,6 millions de dollars et valeur de gros de 555,8 millions de dollars) jusqu’en juin 2017. 91 083 tonnes de fraises ont été récoltées, dont 13% ont été fournies à l’industrie de transformation. Le volume a augmenté de 26% et la valeur de 33%. Le Queensland est la zone de culture la plus importante, avec 37.799 tonnes, soit 41% du volume total. Les exportations continuent d’augmenter et se sont élevées à 3 881 tonnes au cours de la campagne 2016/2017. Singapour était le premier acheteur, avec une part de 24%. Aucune fraise n’a été importée pour la première fois ces dernières années. La culture tout au long de l’année est possible, car il y a des récoltes dans le sud et le nord.