Campagne du syndicat agricole français contre la concurrence de la tomate marocaine
Illustration de barquettes de tomates cerise produite au Maroc avec une étiquette « Origine Maroc » placée par la FDSEA © Radio France – Valentin Plat
Le syndicat Légumes de France et la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ont récemment lancé une campagne intensive contre l’abondance des tomates marocaines sur le marché français. Les organisations agricoles cherchent à dénoncer cette « sur-représentation » en mettant en avant les problèmes liés à l’importation massive de ces produits.
La campagne est principalement menée par Laurent Israelian, secrétaire général de la FNSEA des Bouches-du-Rhône, qui exprime sa préoccupation face à la situation actuelle. Selon lui, malgré la saison de production en cours, les importations de tomates marocaines continuent d’affluer. Israelian souligne qu’en période de pleine production, il devrait y avoir principalement des produits français sur le marché.
En effet, les tomates marocaines représentent actuellement 63% des volumes importés sur le marché français. Les producteurs locaux considèrent cela comme une « aberration environnementale » et une concurrence difficile à suivre. Henri Jourdain, un producteur à Pierrelatte (Drôme), souligne que leurs concurrents européens sont des concurrents équitables, car ils se battent avec des règles similaires. Cependant, il déplore que le salaire minimum brut au Maroc soit de soixante-neuf centimes par heure, ce qui donne un avantage compétitif aux producteurs marocains.
Les agriculteurs français critiquent également le manque d’identification claire des produits importés du Maroc. Bien que la réglementation européenne soit respectée, les producteurs estiment que la mention du pays d’origine n’est pas suffisamment visible pour les consommateurs. Selon eux, cela ne les incite pas à faire un choix en faveur des produits français. Ils soulignent également que les tomates importées du Maroc sont moins chères que les tomates françaises, ce qui renforce davantage la compétitivité déloyale.
Les syndicats agricoles français demandent donc une meilleure identification des produits importés et souhaitent sensibiliser les consommateurs à privilégier les produits français. Ils soulignent l’importance de faire des choix conscients en matière de consommation afin de soutenir l’agriculture nationale.