Drosophila suzukii : le saccharose améliore l’activité des insecticides
L’addition du saccharose aux insecticides ciblant la mouche à ailes tachetées, Drosophila suzukii, augmente la létalité de cette espèce en laboratoire et sur terrain.
En laboratoire, 0,1% de saccharose a été ajouté à une solution pulvérisée sur la Drosophila suzukii. Les mouches traitées avec la solution enrichie avec du saccharose mourraient 120 minutes plutôt que celles exposées à un traitement au Spinosad seul.
L’ajout du saccharose réduit la concentration létale médiane LC 50 pour l’Acétamipride de 82 à 41 ppm dans la solution de pulvérisation.
Les essais biologiques sur la mortalité de la Drosophila suzukii en laboratoire ont été suivis par des essais sur terrain au cours des quels des pulvérisations enrichies en saccharose ont été appliquées sur les feuilles et les fruits des raisins et des myrtilles.
Sur le feuillage du raisin, l’addition de 2,4 g/litre de sucre avec des pulvérisations d’insecticides a entraîné, une augmentation de 6 à 11 % de la mortalité de la drosophile, chez plus de sept insecticides testés selon les concentrations.
Dans une expérience séparée, le spinétorame et le cyantraniliprole mélangés avec 1,2 g/litre de saccharose ont réduit, après sept jours de l’application, de 95 à 100% l’infestation des larves de la Drosophila suzukii sur myrtilles, par rapport à un témoin (sans saccharose), dont l’infestation a été réduite seulement de 46 à 91%.
Un essai conduit sur toute une campagne de production de fraise a révélé que l’ajout de sucre à la Spinosyne biologique a réduit l’infestation larvaire de fraises par plus que 50% par rapport aux traitements sans sucre.
Dans un autre essai sur terrain conduit sur des petites parcelles plantées en myrtilles, des pulvérisations hebdomadaires de saccharose et d’insecticides, Spinétorame ou Acétamipride (en alternance), a réduit de 76% l’infestation par les larves de la drosophile par rapport au témoin sans saccharose et dont les traitements ont été fait en alternance avec la Bifenthrine et le Phosmet pour lesquels l’infestation a été réduite seulement de 65%.
Source : jee.oxfordjournals.org