L’Afrique du Nord et le Moyen-orient fortement menacés par le réchauffement climatique
Dans les Andes, en Amérique du Sud, et dans les régions montagneuses d’Asie centrale, les glaciers reculent en raison du réchauffement climatique. La fonte des glaces provoquée par la hausse des températures aura d’abord pour effet d’augmenter le débit des cours d’eau plus tôt dans la saison végétative et d’augmenter ainsi le risque d’inondations destructrices dans les exploitations agricoles. Puis, d’ici quelques décennies, le risque d’inondation cédera la place à la sécheresse. Si l’on ne fait rien, la plupart des glaciers andins et les deux tiers de ceux d’Asie centrale pourraient avoir disparu d’ici la fin du siècle.
Telle est l’une des conclusions d’un nouveau rapport consacré aux conséquences du changement climatique en Amérique latine, en Asie centrale et au Moyen-Orient, qui rappelle que ces changements sont déjà à l’œuvre : à l’échelle mondiale, les températures sont déjà supérieures de 0,8 °C au niveau de l’ère préindustrielle. Et leurs conséquences se font déjà sentir sur la sécurité alimentaire, les ressources en eau et les moyens de subsistance.
Compte tenu des émissions de gaz à effet de serre passées et de la tendance à venir, un réchauffement atmosphérique de près de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle apparaît déjà inéluctable. Si nous n’engageons pas une action concertée pour réduire ces émissions, la planète est bien partie pour se réchauffer de 2 °C d’ici 2050 et de 4 °C d’ici 2100 — 2100, ce n’est pas si loin : les adolescents d’aujourd’hui auront alors 80 ans.
D’après le nouveau rapport, la hausse des températures augmentera la fréquence des vagues de chaleur similaires à celles observées en Russie en 2010 et aux États-Unis en 2012. La fonte du pergélisol libérera du méthane, un puissant gaz à effet de serre qui accentuera encore le réchauffement. Les forêts aussi sont menacées, en particulier la forêt amazonienne. Une hausse ne serait-ce que de 1,5 °C aggravera les sécheresses et l’élévation du niveau de la mer, le potentiel de destruction des ondes de tempête et les pertes agricoles, et renchérira les coûts d’adaptation pour des millions de personnes.
« Le rapport qui paraît aujourd’hui confirme ce que les chercheurs n’ont cessé de répéter, à savoir que les émissions passées ont tracé une trajectoire inéluctable de réchauffement pour les deux prochaines décennies, qui va surtout affecter les populations les plus pauvres et les plus vulnérables du monde », commente Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale. « Nous ne pouvons pas continuer sur cette voie et laisser les émissions augmenter de manière incontrôlée. »
Source : Flehtna.com