L’AOP Tomates et concombres de France appelle le gouvernement à soutenir les producteurs face à la concurrence marocaine

L’AOP Tomates et concombres de France appelle le gouvernement à soutenir les producteurs face à la concurrence marocaine
En l’absence de mesures réglementaires appropriées, la filière française de la tomate est menacée par la concurrence marocaine. Suite à la publication du rapport ‘Compétitivité de l’exploitation agricole française’ par la commission des affaires économiques du Sénat, l’Association des Organisations de Producteurs ‘Tomates et Concombres de France’ (AOP Tomates et Concombres de France) appelle le gouvernement à apporter un soutien clair à producteurs face à une concurrence marocaine de plus en plus agressive.

Suite à l’audition des producteurs de tomates et des leaders de la filière en juin dernier, ce rapport met en lumière « l’excellence » de la filière française de production de tomates fraîches et sa réorientation ces dernières années vers des segments haut de gamme pour s’adapter à un marché mondial particulièrement concurrentiel. Cette excellence se traduit par l’engagement des principaux opérateurs de la filière dans la certification Haute Valeur Environnementale, ainsi que dans les labels « Zéro résidus de pesticides » et « sans pesticides ».

Ce travail est aujourd’hui menacé par la forte concurrence des produits marocains, dont la présence dans les rayons français est d’autant plus rédhibitoire qu’elle se développe en pleine saison de production française. Comment les agriculteurs français peuvent-ils concurrencer les importations bénéficiant de tarifs douaniers européens particulièrement avantageux et d’un coût horaire employeur de 0,74 € (contre 12,8 € en France) ?

Comme le soulignent les journalistes, « cette situation est, par ailleurs, parfois ignorée des consommateurs lorsque certaines marques utilisent un étiquetage trompeur, par exemple en vendant des tomates cerises marocaines dans un emballage vendant ces produits comme emblème de l’équipe de rugby d’une ville du sud-ouest ». . »

Dans ce contexte, les sénateurs Laurent Duplomb, Pierre Louault et Serge Mérillou soulignent également la manière scandaleuse dont notre propre gouvernement soutient la stratégie marocaine de « développement accéléré d’une agriculture compétitive à haute valeur ajoutée », c’est-à-dire un modèle orienté et utilise des quantités excessives d’eau. Alors que le Maroc connaît des sécheresses de plus en plus sévères, il est rappelé que « le développement de l’irrigation a contribué à la surexploitation de la plupart des ressources en eaux souterraines et à la baisse alarmante du niveau de plusieurs nappes phréatiques, ainsi qu’à la dégradation de la qualité de l’eau ».

L’AOP ‘Tomates et Concombres de France’ rappelle enfin qu’une grande partie des tomates cerises labellisées ‘Maroc’ sont produites dans la région de Dakhla, au Sahara Occidental. Ce territoire contesté à l’échelle internationale est inclus dans l’accord de libre-échange UE-Maroc pour l’agriculture, alors que la population locale n’a pas pu exprimer son approbation. A ce jour, les consommateurs français ne sont pas en mesure de connaître l’origine exacte de ces produits labellisés « Origine Maroc ».

Avec la publication de ce rapport, l’AOP ‘Tomates et Concombres de France’ réitère avec force ses revendications :

Une réouverture des négociations du traité de libre-échange UE-Maroc afin d’adapter les droits de douane payés par les producteurs marocains à la réalité du marché.
A l’occasion de la prochaine réforme du règlement européen INCO (information des consommateurs), une refonte de l’étiquetage d’origine, afin que le pays producteur soit clairement identifiable par les consommateurs.

Pour plus d’informations:
AOP Tomates et concombres de France
tomates-de-france.com

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