Le café de la serre ?
Dans le monde, près de 10 milliards de kilogrammes de café sont produits chaque année. Le café est un produit d’exportation important, notamment pour des pays comme le Brésil, la Colombie, le Guatemala, l’Éthiopie et le Vietnam. L’unité commerciale Horticulture en serre et Bulbes à fleurs de l’université et de la recherche de Wageningen étudie la possibilité de cultiver du café en serre, afin d’examiner si les conditions de culture peuvent contrôler le goût et les ingrédients des grains de café.
Il y a environ cinq ans, WUR a mené son premier essai à petite échelle de culture d’un caféier en serre. Un cultivar Arabica a été étudié à cet effet. Cette variante du caféier est (contrairement aux variantes Robusta) un autopollinisateur. Cette recherche a montré qu’il est effectivement possible de faire fleurir un caféier dans une serre et éventuellement de récolter des baies. Cette culture se développe bien dans un climat relativement sombre, humide et chaud. Il est frappant de constater que la période de floraison dans la serre dure plus longtemps qu’en plein air : il a été possible de prolonger cette période d’avril à novembre, soit plus de six mois.
Avec une période de floraison plus longue, une production plus élevée est probablement possible. Mais la quantité de grains ne sera pas la principale valeur distinctive des grains de café provenant d’une serre. Il est possible d’influencer le goût et/ou la composition des grains de café en utilisant des conditions de culture et des solutions nutritives adaptées. Cette question est l’une des questions examinées dans le cadre du PPP Key Processes, dans lequel il existe une collaboration avec un grand producteur de café. Le PPP Key Processes est financé par le ministère de l’agriculture, de la nature et de la qualité alimentaire, et par diverses entreprises impliquées.