L’effondrement du rouble affecte négativement plusieurs pays
En plus du Maroc, d’autres pays sont touchés par l’effondrement de la devise russe. Les producteurs d’Inde, d’Israël, de Chine, d’Iran et du Maroc croisent les doigts et espèrent le mieux après le massacre du rouble il y a quelques jours.
La crise russe a des conséquences négatives pour l’Inde et la Chine
La crise menaçant la Russie, se dirige également vers l’Inde. Les exportateurs de raisins et de cornichons, par exemple, sont susceptibles d’être les premières victimes. De grandes entreprises, comme Mahindra & Mahindra, sont également touchés. Le PDG du groupe a déclaré que la multinationale avait l’intention d’exporter 30 à 50 de chaque 1000 containeurs vers la Russie. Cette estimation a été ajustée à la baisse, à 15-20 seulement pour chaque 1000 containers. Par ailleurs, un exportateur de cornichons a affirmé que ses clients lui demandent de reprendre ses containeurs.
Les commerçants chinois ont aussi attesté que les clients russes ont annulé ou diminué le nombre des commandes. Les entreprises qui ont négocié en dollars, ne sont pas aussi durement touchées que celles qui seront payé en roubles.
Les producteurs israéliens de poivrons sous pression
La dévalorisation de la devise russe a eu un grand impact sur les exportateurs et exerce une pression énorme sur beaucoup d’entre eux. M. Avi Kadan, de la société israélienne Adafresh, stipule que « la grande question est de savoir qui va survivre et qui va tomber, en fonction de l’importance de l’effondrement du rouble. “
Cette situation a coïncidé avec un autre mauvais départ de la campagne de poivron en Israël. « Le problème c’est que je ne vois absolument pas une alternative à la culture du poivron dans la vallée d’Arava, mais heureusement, ce n’est que le début de la saison; nous avons encore quatre mois pour sauver la situation, et si les prix de poivron resteront toujours raisonnables, nous serons sauvés », affirme Avi.
La Russie est un marché très important pour les producteurs de poivron israéliens, et Avi assure que les fonds publics peuvent être nécessaires pour aider à pallier leurs dettes. « La situation pour les exportateurs dépendra du pourcentage que représente le marché russe pour eux et qui étaient leurs clients. Ceux qui ont fait des négociations avec les supermarchés en dollars américains, par exemple, seront en bonne position. »
Pour Adafresh, l’impact de la crise russe ne sera pas aussi mauvais que pour le reste des exportateurs, la Russie ne représente que 5% de l’activité de l’entreprise. « Nous avons un partenaire solide avec nous et nous sommes orientés vers l’Europe, mais certainement, d’autres entreprises qui n’ont pas d’autres circuits de commercialisation vont en souffrir. »
Par ailleurs, en Europe la situation est similaire » une grande quantité de poivrons qui était destinée à la Russie vont maintenant finir en Europe, il y a donc un risque d’effondrement du marché“, déclare Avi.
Adafresh cherche également d’autres opportunités sur d’autres marchés, notamment en Amérique.
L’Iran commence l’exportation en 2015
Les négociations, qui duraient depuis quelques mois, entre l’Iran et la Russie ont abouti à un accord. À partir de 2015, l’Iran est autorisé à exporter des fruits et légumes, des produits laitiers et de la viande à la Russie. Le service phytosanitaire russe s’est rendu à Téhéran, il y a quelques jours, pour coordonner les exigences qualité et sélectionner un certain nombre d’entreprises admissibles à l’exportation. Curieusement, les transactions ne seront pas payées en dollars. Bien que généralement le dollar soit utilisé dans le marché international, la Russie et l’Iran optent pour l’utilisation des monnaies nationales, ou à mettre en place le commerce de troc.
Les producteurs marocains d’agrumes s’affolent
Les producteurs d’agrumes du Maroc sont inquiets au sujet de la dévaluation du rouble. La monnaie russe a perdu environ 60% de sa valeur cette année, ce qui affecte les échanges entre les deux pays. Le Maroc est le deuxième pays le plus important pour la Russie en Afrique en termes de relations commerciales. Les principaux produits exportés de ce pays sont les agrumes et les poissons. En plus de prix de plus en plus bas, le risque des impayés reste élevé. Cela pourrait affecter l’ensemble du secteur des agrumes dans le pays.
D’autres secteur ont été également touchés notamment celui de l’automobile en Chine et en Allemagne.
Source : Freshplaza.com