Manger bio est lié à une attitude de vie plus saine
Après quatre ans de dépouillement des réponses de 29.000 adultes français, les chercheurs l’enquête BioNutriNet ont pu mesurer les gains pour la santé des habitudes alimentaires des consommateurs de produits bio.
LÉGUMES.L’article publié le 15 avril 2019 dans American Journal of Clinical Nutrition est le fruit d’un travail de Romains. En 2014 en effet, l’équipe du programme BioNutriNet a interrogé 29.000 personnes sur leur consommation de produits alimentaires bio. Le questionnaire allait bien au-delà des simples habitudes d’achat. Chaque participant a détaillé son état de santé, ses habitudes de vie, la part de la viande et des légumes dans son alimentation, etc. “Des questionnaires alimentaires ont été spécifiquement établis pour cette étude et les personnes volontaires ont été ainsi invitées à détailler précisément leur mode de vie,” précise Emmanuelle Kesse-Guyot, directrice de recherche auCentre de recherche en épidémiologie et statistiques de l’Inra. Il a fallu quatre ans de dépouillement et d’analyses pour obtenir les résultats, ce qui explique qu’ils ne sont publiés qu’aujourd’hui.
“Le principal enseignement, c’est que passer au bio sans diminuer la part de la viande dans sa consommation ne sert à rien ni pour la santé, ni pour l’environnement”,résume Emmanuelle Kesse-Guyot. L’étude compare les 20 % de l’échantillon ne consommant jamais de bio aux 20 % pour qui il représente plus de la moitié de l’alimentation. Ces gros mangeurs de bio se caractérisent par un régime différent où les végétaux sont prépondérants. Leur consommation de légumes et fruits est 15 fois plus importantes que celle de ceux ne mangeant jamais de bio, celle de viande, inférieure de 51 %, celle de produits laitiers, de 38 %.
Source : sciencesetavenir.fr