Maroc-Oasis: Le chiffre d’affaires du secteur des Dattes triplera d’ici 5 ans
Les opérateurs de la filière des dattes au Maroc ambitionnent de doubler la production nationale de dattes dans les deux prochaines années et de tripler leur chiffre d’affaires pour le porter à 7 milliards de DH à l’horizon 2020.
Pour y parvenir, ils comptent se concentrer sur la diversification des variétés à forte valeur ajoutée comme le Mejhoul.
Les professionnels et le département de tutelle tablent cette fois-ci sur les variétés à haute valeur ajoutée, pour faire tripler d’ici 2020, le chiffre d’affaires annuel de la filière qui avoisine actuellement les 2,7 milliards de DH.
Ces objectifs ont été annoncés par le ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime Aziz Akhannouch à l’occasion de la 5ème édition du Salon International des Dattes (Sidattes-2014), tenue du 30 octobre au 2 novembre 2014 à Erfoud.
Pour rappel, un contrat-programme de 7,7 milliards de DH dont 5 milliards de DH financés par l’Etat dans le cadre du Plan Maroc Vert, a été conclu entre le gouvernement, la Fédération nationale des producteurs de dattes et la Fédération interprofessionnelle des dattes. Ce contrat-programme couvre la période 2010-2020.
Troisième producteur de dattes au Maghreb, après l’Algérie et la Tunisie, 8ème producteur mondial, le Maroc produit 100.000 tonnes de dattes en moyenne annuelle et en importe 30.000 tonnes chaque année. En 2014, la production nationale à régressé de 12 %, passant à 92.000 tonnes seulement à cause de la sécheresse.
Pour palier au manque d’eau dans les régions oasiennes, il est prévu la construction d’ici 2018 à Boudnib, d’un barrage d’une capacité de 280 millions de m3 devant arroser plus de 5000 ha.
Il s’agit aussi d’étendre la superficie dédiée au palmier dattier qui est actuellement de 500.000 hectares avec un effectif d’environ 5,4 millions de pieds, soit une densité moyenne de 108 arbres par hectare.
Par ailleurs, le Maroc est actuellement en avance dans la production des plants in-vitro, dont il produit déjà 500.000 plants par an, contre les 300.000 plants/an initialement prévus à l’horizon 2020. «Nous sommes en train de travailler à la diversification et comptons introduire de nouvelles variétés d’Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis », a dit Aziz Akhannouch, précisant que sur l’extension de 17000 hectares qui sont prévus, 14000 ha ont été déjà attribués à des investisseurs.
Source : agripeche.com