Possibilités commerciales du marché européen pour les fruits rouges Mexicaines
Dans l’analyse globale des pays où le rendement en fraises est le plus élevé, en tenant compte des dernières données fournies par FAOSTAT pour 2016, les États-Unis se démarquent principalement. Suivis par l’Espagne, l’Egypte, Israël, le Maroc et le Mexique. Le rendement est de 66,9 T/ ha aux États-Unis, suivis par l’Espagne avec 47,6 T/Ha, l’Égypte avec 46,6 T/Ha.; l’Israël et le Maroc sont respectivement à 43,5 T/Ha et 43,1 T/Ha et le Mexique avec le même rendement que le Maroc.
Concernant la production en 2016, la Chine se démarque avec 3 793 864 tonnes, suivie des États-Unis avec 1 420 570 tonnes et le Mexique avec 468 248 tonnes. En termes de superficie, la Chine est classée en tête avec 141 024 hectares, suivie par la Pologne avec 50 600 hectares, la Russie avec 29 520 hectares, les États-Unis avec 21 242 hectares et le Mexique avec 11 091 hectares.
L’Espagne, la Turquie, l’Egypte et le Maroc récoltent des fraises en hiver et au printemps. Une grande partie de la campagne coïncide dans la production, cependant, les productions européennes se chevauchent au cours des derniers mois de la campagne espagnole.
Si nous analysons les productions européennes, l’Italie fait la récolte du produit au printemps, en été et au début de l’automne, bien que cette culture soit promue dans des régions plus au sud afin d’élargir le calendrier. Dans le cas des Pays-Bas et la Belgique, la récolte se fait tout au cours de l’année, bien que les volumes les plus importants coïncident avec ceux d’autres pays tels que la France et le Royaume-Uni.
Principaux importateurs en Europe
Les principaux importateurs de l’Union européenne sont l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, qui sont approvisionnés par les productions espagnole, néerlandaise, italienne, belge et marocaine.
Mexique: leader de la framboise
Selon les dernières données FAOSTAT de 2016, le Mexique arrive en tête avec 18,1 tonnes / ha, suivi des États-Unis avec 15,7%, de la Belgique avec 15,4%, de la Suisse avec 14,9% et du Maroc avec 14,8%.
Cependant, en termes de superficie, la Pologne et la Russie sont en tête de liste avec 29 282 hectares et 21 025 hectares, suivies de la Serbie avec 11 041 habitants, des États-Unis avec 8 765 et du Mexique avec 6 208. En termes de production, la Russie avec 164 602 tonnes, les États-Unis avec 137 829 tonnes, la Pologne avec 129 063 tonnes et le Mexique avec 112 661 tonnes.
Evolution de la fraise en Europe
Selon le système d’information tarifaire du ministère de l’Économie du Mexique 2015-2017, les exportations de fraises au Royaume-Uni sont passées de 53 280 en 2015 à 125 433 kg en 2017, tandis qu’aux Pays-Bas, elles sont passées de 71 694 kg en 2015 à 6 913 en 2017.
Opportunités en Europe
Les principales opportunités offertes aux fruits rouges mexicaines dans l’Union européenne sont principalement dues à la haute qualité et au niveau élevé de sécurité alimentaire dont ils bénéficient et qui sont très appréciés par les acheteurs internationaux.
Il est également essentiel que l’Espagne devienne un partenaire commercial et un allié stratégique du Mexique afin de permettre la consolidation du marché européen.
De plus, il est important de renforcer les propriétés des baies avec des campagnes promotionnelles pour augmenter la consommation.
Il convient de noter que dans l’Union européenne, aucun taux de droit sur les baies mexicaines n’est exigé, tandis que l’accord UE-Mexique offre de grandes opportunités commerciales au secteur mexicain des fruits et légumes.
Faiblesses
Il est évident qu’il existe un sérieux manque d’image de marque et qu’il est en même temps nécessaire de « créer » un label de qualité appelé « Berries de México ». Ce label de qualité permettrait de différencier les fraises populaires de la concurrence, à l’instar de l’indication géographique protégée « Cítricos Valencianos ».
Il est prioritaire de développer des campagnes de communication et de marketing destinées au consommateur européen, ce qui n’a pas eu lieu jusqu’à présent.
Les menaces
Dans le même contexte, il est important de souligner les menaces qui pèsent sur les fruits rouges mexicains, le Chili ayant un grand potentiel et son « image de marque » consolidée sur le marché européen. Le Maroc est un autre producteur qui menace le Mexique en raison de ses coûts de production très bas et de son déploiement international, notamment dans l’UE.
En outre, l’approvisionnement mondialisé de pays tels que l’Afrique du Sud, le Portugal, l’Espagne, l’Europe centrale et la Nouvelle-Zélande, qui exerce une forte pression commerciale contre d’autres marchés tels que les États-Unis.
De même, le marché européen exige des « prix compétitifs » et il serait très bénéfique de chercher une meilleure position pour le Mexique sur le marché russe, où le potentiel de consommation est très important.